Nouvelles sanctions de Washington contre les missiles balistiques iraniens

La photo d'un missile Imad publiée le 11 octobre 2015 par le ministre de la Défense iranien.
La photo d'un missile Imad publiée le 11 octobre 2015 par le ministre de la Défense iranien. © IRANIAN DEFENCE MINISTRY / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon la presse américaine, les Etats-Unis élaborent des sanctions économiques contre l'Iran, après deux tirs d'essais de missiles balistiques de Téhéran.

Les Etats-Unis préparent de nouvelles sanctions contre des entreprises et individus qui auraient œuvré notamment en Iran au développement du programme de missiles balistiques de Téhéran, a rapporté mercredi le Wall Street Journal. Il s'agirait d'une première, depuis l'accord sur le programme nucléaire conclu le 14 juillet à Vienne entre les grandes puissances et Téhéran et qui doit à terme entraîner la levée d'autres sanctions occidentales prises contre le régime iranien. Ces nouvelles sanctions, qui viseraient deux réseaux liés à l'Iran, seraient une réponse aux tirs d'essai de missiles balistiques effectués par l'Iran le 10 octobre et le 21 novembre.

Violation d'une résolution de l'ONU. Sans confirmer pleinement l'information, l'administration Obama a indiqué "étudier différents aspects" liés à de possibles nouvelles sanctions ainsi qu'une "évolution de son action diplomatique" avec Téhéran. "Nous examinons depuis un certain moment les possibilités de prendre des actions supplémentaires liées au programme de missiles balistiques en raison de nos inquiétudes persistantes concernant ces activités", a détaillé un haut responsable de l'administration américaine. A la mi-décembre, des experts de l'ONU avaient conclu que le tir d'essai d'octobre avait été effectué en violation d'une résolution datant de 2010 interdisant l'utilisation par l'Iran de missiles balistiques, de peur qu'ils ne soient dotés d'une tête nucléaire.

Colère de Téhéran. Téhéran a rétorqué que ses missiles balistiques étaient purement défensifs, n'étaient pas conçus pour transporter des armes nucléaires, et n'étaient donc visés par aucune résolution de l'ONU. Le ministre iranien de la Défense, Hossein Dehghan, avait déclaré que l'Iran n'accepterait "aucune limitation" dans son programme balistique.