Nigeria : l'armée chasse Boko Haram d'un de ses derniers bastions

Muhammadu Buhari a salué samedi "la détermination" des troupes nigérianes qui oint mis les djihadistes de Boko Haram en fuite. Image d'illustration.
Muhammadu Buhari a salué samedi "la détermination" des troupes nigérianes qui oint mis les djihadistes de Boko Haram en fuite. Image d'illustration. © STEFAN HEUNIS / AFP
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avec AFP
Selon le président du Nigeria, les djihadistes ont été mis en fuite de la forêt de Sambisa, un de leurs derniers bastions situés dans l'État du Borno. 

Le président du Nigéria Muhammadu Buhari a déclaré samedi que l'armée avait "écrasé" Boko Haram dans la forêt de Sambisa, l'un des derniers bastions du groupe islamiste dans le nord-est du pays.

Une offensive de plusieurs mois. L'armée mène depuis plusieurs mois des opérations dans cette forêt de quelque 1.300 km2, située dans l'État du Borno, où des combattants du groupe ont trouvé refuge après des revers militaires. "Je suis ravi et très fier des braves soldats de l'armée nigériane, après avoir appris la nouvelle tant attendue et gratifiante de l'écrasement final des terroristes de Boko Haram dans leur dernière enclave dans la forêt de Sambisa", a affirmé Muhammadu Buhari dans un communiqué.

Des terroristes "en fuite". Le chef de l'État a salué "la détermination" des troupes nigérianes "qui ont finalement pénétré et écrasé ce qu'il restait des insurgés de Boko Haram au 'Camp Zéro', situé au cœur de la forêt de Sambisa". "Le chef d'état-major de l'armée m'a appris que le camp était tombé vers 13h35 le vendredi 22 décembre et que les terroristes étaient en fuite, n'ayant nulle part où aller", a dit le président, exhortant les soldats à "les poursuivre" et à "les traduire devant la justice". 

1.880 civils libérés. Mercredi, l'armée avait affirmé avoir libéré 1.880 civils des mains de Boko Haram et capturé plus de 500 combattants au cours de la semaine écoulée dans la forêt de Sambisa. Secte salafiste extrémiste à l'origine, Boko Haram s'est mué en mouvement jihadiste à la mort de son fondateur Mohammed Yusuf, en 2009. Les violences du mouvement et leur répression ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.