Mexique : un journaliste assassiné à la frontière avec les Etats-Unis

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avec AFP
Le Mexique est considéré comme un des pays les plus dangereux au monde pour la presse, avec plus de 200 reporters tués depuis 2000.

Un journaliste mexicain de la ville de Nuevo Laredo, près de la frontière avec les Etats-Unis, a été assassiné samedi, apparemment le premier de l'année, a annoncé le gouverneur de l'Etat de Tamaulipas.

90% de ces crimes restent impunis. "Mes condoléances vont à la famille du journaliste Carlos Domínguez Rodríguez, décédé aujourd'hui (samedi) à Nuevo Laredo. Je m'engage auprès d'elle et des journalistes de Tamaulipas pour que ce crime ne reste pas impuni", a indiqué sur Twitter Francisco Cabeza de Vaca, le gouverneur de l'Etat. Le Mexique est considéré comme un des pays les plus dangereux au monde pour la presse, avec plus de 200 reporters tués depuis 2000, selon les associations de défense de la liberté d'expression. Elles dénoncent le fait que 90% de ces crimes restent impunis. L'Etat du Tamaulipas, situé au nord-est du Mexique, est avec l'Etat de Veracruz, sur le Golfe du Mexique, un de plus touchés par les violences liées au trafic de drogue. Il est également considéré comme un des plus dangereux pour les journalistes.

"Le journaliste était dans une voiture (...) accompagné de sa fille". D'après l'ONG Articulo 19, douze journalistes ont été assassinés au Mewique en 2017. Selon l'organisation Reporters sans frontières, ce chiffre s'élève à onze. Les circonstances de l'assassinat d'un journaliste dans l'Etat Veracruz sont toujours en cours. Apparemment premier journaliste tué de l'année 2018, Carlos Dominguez travaillait jusqu'à ces derniers mois pour le journal El Diario de Nuevo Laredo. Depuis, il écrivait des chroniques politiques qu'il diffusait sur les réseaux sociaux, selon le quotidien mexicain Reforma. "Le journaliste était dans une voiture (...) accompagné de sa fille" dans le centre de Nuevo Laredo quand il a été assassiné, a précisé Reforma sans donner plus de précisions. Vendredi, dans une de ses chroniques pour le site internet Horizonte de Matamoros, il dénonçait "la violence extrême régnant sur le sol mexicain en cette période préélectorale".