Manifestation anti-Trump et pour la paix à Séoul

Les manifestants sud-coréens estiment qu'il faut "négocier la paix".
Les manifestants sud-coréens estiment qu'il faut "négocier la paix". © Ed JONES / AFP
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avec AFP
Quelques heures avant la visite de Donald Trump dans le pays, des Sud-Coréens ont manifesté leur opposition au président américain.

Des centaines de Sud-Coréens ont manifesté dimanche à Séoul pour réclamer la paix et protester contre la visite imminente du président américain Donald Trump qui entame une tournée marathon en Asie dans un contexte de tensions autour des ambitions militaires de Pyongyang.

Trump attendu mardi et mercredi en Corée du Sud. Le chef de la Maison-Blanche est attendu mardi et mercredi en Corée du Sud, où il rencontrera le président Moon Jae-In et se rendra sur une base militaire américaine. Tous les regards seront rivés sur le message qu'il adressera à la Corée du Nord et à son dirigeant Kim Jong-Un.

Les tensions sont à des sommets depuis le sixième essai nucléaire mené début septembre par la Corée du Nord. Celle-ci a également multiplié les tirs de missiles, affirmant être capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain.

"Il faut négocier la paix !". La Corée du Sud est un allié clé des États-Unis qui y déploient 28.500 soldats. Mais les opposants sud-coréens voient en Donald Trump un va-t-en-guerre. "Nous sommes contre la guerre ! Il faut négocier la paix !", scandaient les manifestants qui défilaient dans le centre de Séoul.

Nombre d'entre eux accusaient Donald Trump d'aggraver les risques de conflit au même titre que Kim Jong-Un. "Trump et Kim (...) se servent de la crise militaire actuelle pour servir leurs propres intérêts politiques, pendant que nous les Sud-Coréens, sommes en train de trembler de peur", a déclaré une manifestante. "Nous sommes inquiets des conséquences de la rhétorique hostile de Trump, qui semble inciter à la guerre".

"J'ai peur que mon fils ne soit l'un des premiers à affronter les balles". Une mère, dont le fils effectue ses deux années de service militaire obligatoire, a accusé le président américain de mettre sa vie en danger. "Mon cœur bat plus fort à chaque mot de Trump sur la Corée du Nord", a-t-elle dit. "J'ai peur que mon fils ne soit l'un des premiers à affronter les balles et à mourir si la guerre éclate".

Les organisateurs ont estimé le nombre de participants à environ 2.000. Les dernières tensions alimentent l'inquiétude des Sud-Coréens, pourtant habitués depuis des décennies aux menaces de Pyongyang.

Des options militaires limitées selon des conseillers de Trump. Mais certains conseillers de Donald Trump ont reconnu que les options militaires de Washington étaient limitées car un conflit sur la péninsule ferait un très grand nombre de victimes. Environ 10 millions de personnes vivent à Séoul, située à seulement 50 kilomètres de la frontière et qui est à la portée de l'artillerie du Nord.