Liban : décès de 4 Syriens interpellés dans des camps de réfugiés

Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés ayant fui le conflit dans la Syrie voisine, beaucoup vivant dans des camps de tentes.
Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés ayant fui le conflit dans la Syrie voisine, beaucoup vivant dans des camps de tentes. © AFP
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avec AFP
Interpellés par l'armée libanaise la semaine dernière, les hommes sont morts, a indiqué mardi le commandement de l'armée, invoquant des affections préexistantes.

Quatre Syriens, interpellés par l'armée libanaise dans des camps de réfugiés la semaine dernière, sont décédés, a indiqué mardi le commandement de l'armée, invoquant des affections préexistantes. Vendredi, l'armée libanaise a mené des raids dans deux camps de réfugiés dans la région d'Aarsal, frontalière de la Syrie, mais cinq kamikazes se sont fait exploser au cours de l'opération, tuant une fillette et blessant sept soldats.

Plusieurs personnes ont été interpellées dans le sillage de ces attaques dont les quatre hommes qui ont ensuite trouvé la mort. "Au cours des examens médicaux d'usage menés par l'unité médicale de l'armée, il s'est avéré qu'un certain nombre d'entre elles souffraient déjà de problèmes de santé chroniques qui se sont aggravés en raison des conditions météorologiques", a affirmé l'armée mardi.
Selon elle, ces hommes ont immédiatement été transférés à l'hôpital, mais leur état s'est vite aggravé et ils sont décédés.

Des traitements qui posent questions. Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés ayant fui le conflit dans la Syrie voisine, beaucoup vivant dans des camps de tentes. Le traitement infligé par l'armée aux détenus à la suite de son intervention dans les camps d'Aarsal a provoqué une controverse au Liban, des images ayant émergé montrant les forces de sécurité détenant des dizaines de réfugiés dans des conditions jugées indignes. Ils sont apparus torse nu, étendus à même le sol en rangées, les mains liées derrière le dos.

>> Lire aussi : Au Liban, le quotidien difficile des réfugiés syriens

En riposte à ces interpellations, un groupe se faisant appeler "l'Armée électronique de la révolution syrienne", a piraté le site de la télévision d'État libanaise, publiant des insultes contre l'armée. "Le crime d'Aarsal est inexcusable", pouvait-on lire notamment.