Les Mirage français très sollicités dans les États baltes face à la Russie

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Au total, seize pays se relaient, par missions successives de quatre mois, dans cette opération à la demande des États baltes. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis la fin août et jusqu'au 31 décembre, les quatre avions de chasse français effectuent de nombreuses interceptions d'avions russes, dans le cadre d'une mission de l'Otan.

Les quatre avions de chasse français Mirage 2000 déployés en Lituanie depuis la fin août dans le cadre d'une mission de l'Otan ont effectué de nombreuses interceptions d'avions russes, a indiqué le chef d'état-major de l'armée de l'air à l'Assemblée nationale.

Une dizaine d'avions russes interceptés. "Ils réalisent en ce moment de nombreuses interceptions d'avions russes volant en limite de l'espace aérien des pays baltes", a déclaré le général André Lanata le 12 octobre lors d'une audition devant la commission Défense de l'Assemblée nationale dont le contenu vient d'être rendu public. "Nos Mirage, en état d'alerte maximum, ont ainsi décollé six fois en 24 heures ce week-end pour intercepter une dizaine d'avions russes, dont des avions de chasse", a-t-il relevé en référence au week-end du 8-9 octobre. Du 31 août, date du début de leur mission, au 12 octobre, les quatre Mirage avaient ainsi "déjà effectué seize décollages sur alerte", a précisé le général. Les avions français ont réalisé 36 interceptions au total au cours de leurs cinq missions précédentes dans les États baltes dans le cadre des mesures de police du ciel prises par l'Otan face à la Russie. 

Reflet des tensions avec la Russie. À  titre de comparaison, l'armée de l'air a effectué 73 décollages de chasseurs sur alerte en France en 2015 au titre de la protection aérienne du territoire national (survols suspects, avions en difficulté, etc..). "Ce constat, somme toute assez exceptionnel, reflète bien la tension croissante face à la Russie", a souligné le général Lanata. Les décollages d'avions de l'Otan ont été particulièrement nombreux au début octobre - de l'ordre de vingt en un semaine - avant de revenir à un rythme plus modéré à la fin du mois (un seul décollage pour la semaine du 17 au 23), selon les informations communiquées par le ministère lituanien de la défense.

La mission française doit durer jusqu'au 31 décembre. Le détachement français en Lituanie est composé de 105 militaires. Le coût de la mission, qui doit durer jusqu'au 31 décembre, s'élève à 10 millions d'euros, a précisé le chef d'état-major de l'armée de l'air. Les Pays-Bas prendront ensuite le relais de la France fin décembre dans le cadre des mesures de réassurance des pays de l'Est, qui s'inquiètent du retour en force de la Russie. Au total, seize pays se relaient, par missions successives de quatre mois, dans cette opération à la demande des États baltes.