L'épouse d'un Tchétchène recherché en Russie tuée à Kiev

Amina Okouieva avait participé à la campagne militaire contre les séparatistes prorusses du Donbass.
Amina Okouieva avait participé à la campagne militaire contre les séparatistes prorusses du Donbass. © AFP
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avec agences
Amina Okouieva et Adam Osmaïev, célèbre pour avoir participé à la campagne militaire contre les séparatistes prorusses, circulaient en voiture à Kiev quand ils ont été pris pour cibles. 

L'épouse ukrainienne d'un Tchétchène que Moscou accuse d'avoir voulu assassiner Vladimir Poutine en 2012 a été tuée par balles lundi près de Kiev par des inconnus qui ont également blessé son mari, rapportent des membres du ministère ukrainien de l'Intérieur.

Amina Okouieva et Adam Osmaïev circulaient en voiture dans les faubourgs de la capitale quand ils ont été pris pour cibles, précisent Anton Guerachtchenko et Zorian Chkiriak, deux conseillers du ministère, sur Facebook. "Amina a succombé à ses blessures. Adam Osmaïev a été blessé mais il vivra. Je viens de lui parler au téléphone", écrit le premier.

Une tentative d'assassinat en juin par un faux journaliste du Monde. Le couple avait déjà fait l'objet d'une tentative d'assassinat en juin par un homme se faisant passer pour un journaliste du quotidien français Le Monde. Adam Osmaïev avait été blessé par balles au thorax lors de cette tentative. Jeudi, un attentat à la bombe commis à Kiev a par ailleurs fait deux morts et trois blessés, dont Ihor Mossitchouk, membre du Parti radical, formation nationaliste d'opposition, dont la femme d'Osmaïev à été conseillère.

Accusé d'avoir voulu assassiner Poutine en 2012. Le couple s'est rendu célèbre en Ukraine en participant à la campagne militaire contre les séparatistes prorusses du Donbass. Adam Osmaïev a été accusé en 2012 d'avoir voulu assassiner le président russe Vladimir Poutine. Il avait été arrêté à Odessa, dans le sud de l'Ukraine, et avait avoué sa culpabilité avant de se rétracter en affirmant avoir été soumis à la torture.

Il a passé près de trois ans en prison mais n'a été condamné que pour possession illégale d'explosifs et n'a jamais été extradé vers la Russie. Relâché peu après le soulèvement pro-européen du Maïdan à Kiev en 2014, Adam Osmaïev a ensuite rejoint un bataillon de volontaires combattant l'insurrection séparatiste prorusse dans l'est du pays.