Le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem dénoncé par le sommet islamique

L'ambassade américaine en Israël a été transférée à Jérusalem.
L'ambassade américaine en Israël a été transférée à Jérusalem. © THOMAS COEX / AFP
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avec AFP
L'Organisation de la coopération islamique, réunie en sommet à La Mecque, a dénoncé samedi le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. 

Le sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a dénoncé samedi le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem avant la présentation attendue d'un plan de paix des Etats-Unis qui ont reconnu la ville comme capitale d'Israël. Dans un communiqué à l'issue de ses travaux dans la ville sainte de La Mecque, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, l'OCI a également appelé ses 57 membres à "boycotter" les pays qui ont ouvert des ambassades à Jérusalem.

Israël a annexé la partie Est de la ville qui est considérée par la communauté internationale comme un territoire occupé. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem Est la capitale de l'Etat palestinien qu'il aspirent à créer. Cette position a été soutenue tout au long de son histoire par l'OCI qui a été d'ailleurs fondée dans le but de défendre les lieux saints musulmans de Jérusalem après l'incendie criminel de la mosquée Al-Aqsa en août 1969.

Le plan de Jared Kushner pour résoudre le conflit israélo-palestinien bientôt révélé

L'OCI a d'autre part souligné, dans son communiqué, que "la paix et la stabilité dans la région du Proche-Orient ne seront atteints qu'avec le retrait d'Israël des territoires occupés en 1967". La réaffirmation de cette position intervient avant la présentation d'un plan préparé par le gendre et conseiller du président américain Donald Trump, Jared Kushner, pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Le volet économique de ce plan sera au centre d'une conférence qui sera organisée en juin à Bahreïn. Pour la présidence américaine, la conférence de Manama est une occasion d'"encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix". Ces investissements seraient financés par les pays arabes du Golfe alliés des Etats-Unis et qui s'opposent, comme Israël, à l'Iran.

Jusqu'ici, seuls l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé leur intention de participer à cette conférence. Les dirigeants palestiniens, eux, ne feront pas le déplacement, estimant que Washington n'est pas un interlocuteur crédible à cause de son soutien sans faille à l'Etat hébreu.