Le Premier ministre irakien proclame la victoire dans Mossoul "libérée"

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Gwendoline Debono avec AFP , modifié à
Lancée le 17 octobre, la reconquête de Mossoul n'était plus qu'une question d'heures, et c'est désormais chose faite.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a proclamé dimanche la victoire dans Mossoul "libérée" à l'issue d'une bataille de près de neuf mois contre les djihadistes du groupe Etat islmaique (EI), a indiqué son bureau dans un communiqué. Haider al-Abadi "arrive dans la ville libérée de Mossoul et félicite les combattants héroïques et le peuple irakien pour cette victoire majeure", indique le communiqué.

Des centaines de milliers de civils ont dû fuir. La reconquête de Mossoul, dont l'EI avait fait son principal bastion en Irak, est la plus importante victoire de l'Irak face à l'EI depuis que le groupe extrémiste sunnite s'était emparé en 2014 de vastes portions du territoire irakien. Elle intervient au terme d'une offensive lancée le 17 octobre par les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Cette campagne a toutefois entraîné une crise humanitaire majeure, marquée par la fuite de près d'un million de civils selon l'ONU, dont 700.000 sont toujours déplacés.

Raqqa, le fief de Daech, tient toujours. Mossoul avait une dimension très symbolique pour l'EI : son chef Abou Bakr al-Baghdadi y avait fait en juillet 2014 son unique apparition publique après avoir proclamé un "califat" sur les vastes territoires conquis par le groupe djihadiste en Irak et en Syrie. La reprise de la grande ville du nord de l'Irak ne marque pas pour autant la fin de la guerre contre le groupe ultraradical, responsable d'atrocités dans les zones sous son contrôle et d'attentats meurtriers dans le monde. Si la plupart des djihadistes attendent encore l'arrivée des soldats dans les dernières maisons occupées pour se faire exploser, d'autres ont été tués samedi et dimanche en tentant de fuir à la nage par le Tigre, le fleuve qui coupe la ville en deux.

Par ailleurs, l'EI contrôle toujours quelques zones en Irak et des territoires dans l'est et le centre de la Syrie, où son fief Raqqa est assiégé par des forces soutenues par Washington.