Le nouveau gouvernement du Mali a été formé

Un nouveau gouvernement a été nommé dimanche avec la désignation de Soumeylou Boubèye Maiga (photo) comme Premier ministre.
Un nouveau gouvernement a été nommé dimanche avec la désignation de Soumeylou Boubèye Maiga (photo) comme Premier ministre. © AFP
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avec AFP
Le 29 décembre, l'ex-Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga a démissionné, ainsi que son gouvernement, sans qu'aucune explication officielle n'ait été donnée. 

Un nouveau gouvernement a été nommé dimanche au Mali à la suite de la désignation de Soumeylou Boubèye Maiga comme Premier ministre, selon un décret présidentiel.

La nouvelle équipe compte 36 membres, contre 35 auparavant, avec comme changement notable le départ du ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, remplacé par Tiéman Hubert Coulibaly, ex-ministre de l'Administration territoriale. Six nouveaux ministres font leur entrée dans ce gouvernement, formé quelques heures après la nomination samedi du nouveau Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, 63 ans, remplaçant d'Abdoulaye Idrissa Maiga qui était en poste depuis avril. Soumeylou Boubèye Maiga est le cinquième Premier ministre nommé par le président Keïta, élu en août 2013 pour cinq ans et probable candidat à sa réélection en 2018.

Objectif du nouveau gouvernement : maîtriser des zones aux mains des djihadistes. Selon des observateurs, le chef de l'État se prépare, avec ce nouveau gouvernement, pour la campagne présidentielle et cherche à mieux maîtriser la situation dans le nord du Mali où des attaques djihadistes se poursuivent. Cette région était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés par une opération militaire française lancée en janvier 2013. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes.

Des attaques étendues aux pays voisins. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger. Face à la dégradation de la situation aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, l'organisation régionale G5 Sahel, qui regroupe ces trois pays, ainsi que la Mauritanie et le Tchad, a réactivé en 2017, avec le soutien de la France un projet de force conjointe antidjihadiste, initialement lancé en novembre 2015.