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Le ministère américain de l'Éducation licencie près de la moitié de son personnel

Europe 1 avec AFP . 2 min
La ministre américaine de l'Éducation, Linda McMahon
La ministre américaine de l'Éducation, Linda McMahon © SAUL LOEB / AFP

Voulu par le président américain Donald Trump, le démantèlement du ministère de l'Éducation, accusé de promouvoir des idées progressistes, a commencé. Ce mardi, près de la moitié du personnel de ce ministère a été licenciée, soit au total près de 2.000 emplois.

Le ministère américain de l'Éducation a annoncé mardi le licenciement de près de la moitié de son personnel, une première étape avant un démantèlement complet de ce ministère, honni par Donald Trump et les conservateurs. Le président américain, qui s'est lancé dans une vaste entreprise de réduction des effectifs de l'État fédéral, n'a jamais fait mystère de sa volonté de supprimer cet organisme, accusé de promouvoir des idées progressistes.

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Les effectifs passeront d'un peu plus de 4.100 à environ 2.200

Le ministère a précisé dans un communiqué que ses effectifs passeront d'un peu plus de 4.100 à environ 2.200. Interrogée sur Fox News pour savoir si ces licenciements représentaient une première étape avant un démantèlement complet, la ministre de l'Éducation Linda McMahon a répondu "oui".

"Il est clair que nous ne supprimons pas l'éducation", a-t-elle toutefois insisté, expliquant que le président souhaitait seulement "supprimer la bureaucratie de l'éducation". Près de 600 employés avaient accepté, selon le ministère, de partir ces dernières semaines dans le cadre d'un plan de réduction des effectifs de l'État fédéral, piloté par le milliardaire Elon Musk, allié de Donald Trump. 1.300 autres seront placés en congé administratif à compter du 21 mars, a-t-il précisé dans un communiqué.

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"Toutes les divisions du ministère sont touchées par cette réduction, certaines nécessitant une réorganisation importante pour mieux servir les étudiants, les parents, les éducateurs et les contribuables", a-t-il ajouté, affirmant toutefois que les programmes supervisés par le ministère, notamment les prêts étudiants, ne seraient pas affectés. Linda McMahon a affirmé dans un autre entretien à la chaîne Newsmax que la restructuration du ministère permettrait d'économiser 500 millions de dollars par an.

"Le président a dit très clairement qu'il pensait que le ministère de l'Éducation devait disparaître"

Donald Trump avait promis lors de sa campagne présidentielle qu'il se débarrasserait de ce ministère pour transférer ses attributions aux États américains, lesquels ont déjà l'essentiel des compétences en la matière. "Le président a dit très clairement qu'il pensait que le ministère de l'Éducation devait disparaître", a déclaré Linda McMahon à Newsmax. "Et il a dit que la réussite de mon travail consisterait à me mettre moi-même au chômage", a-t-elle ajouté.

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Créé en 1979 sous la présidence de Jimmy Carter, le ministère de l'Éducation ne peut pas être complètement démantelé sans l'adoption d'une loi nécessitant 60 votes au Sénat, où les républicains disposent actuellement de 53 sièges. L'État fédéral joue un rôle limité dans le financement et l'organisation de l'éducation aux États-Unis. Mais les subventions fédérales sont inestimables pour les écoles situées dans des zones défavorisées sur le plan économique et social, ainsi que pour les élèves ayant des troubles de l'apprentissage.

La suppression potentielle du ministère de l'Éducation suscite la colère d'élus démocrates, de syndicats d'enseignants ainsi que de nombreux parents qui y voient une attaque inédite contre l'enseignement public, doublée d'une entreprise de promotion des idées conservatrices.

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"La fermeture d'un ministère qui fournit des aides financières aux familles, finance des programmes d'activités périscolaires et veille à l'application des lois de notre nation sur les droits civils n'aide pas nos élèves à apprendre et ne rend pas notre pays meilleur", a fustigé dans un communiqué la sénatrice démocrate Elizabeth Warren.