Le Kremlin dénonce la «rhétorique de confrontation» de l'Union européenne
Moscou dénonce la "rhétorique de confrontation" de l’UE après l’adoption du plan Réarmer l’Europe. Le Kremlin évoque de possibles représailles et réagit aux propos de Macron sur le parapluie nucléaire français.
Le Kremlin a dénoncé vendredi la "rhétorique de confrontation" de l'Union européenne au lendemain d'un sommet exceptionnel à Bruxelles où les 27 ont donné leur feu vert à un plan pour renforcer massivement leurs capacités de défense.
"Nous voyons que l'UE discute activement de militarisation, nous suivons ce processus de près car l'UE positionne la Russie comme ennemi principal", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dénonçant une "rhétorique de confrontation" qui s'oppose à "la recherche d'un règlement" du conflit en Ukraine.
"Cela peut être potentiellement un sujet de notre profonde préoccupation et cela peut soulever la nécessité de prendre des mesures de représailles appropriées pour assurer notre sécurité", a-t-il poursuivi.
800 milliards d'euros
Réunis en sommet exceptionnel à Bruxelles, les 27 ont soutenu un plan de la Commission européenne, baptisé "Réarmer l'Europe", qui vise à mobiliser quelque 800 milliards d'euros, face au désengagement sécuritaire américain.
Vendredi, Dmitri Peskov est également revenu sur les déclarations du président français Emmanuel Macron, qui avait évoqué la possibilité d'une extension du parapluie nucléaire français à d'autres pays européens.
Selon le porte-parole du Kremlin, la nécessité de prendre en compte les "arsenaux nucléaires européens", dans le cadre de tout dialogue sur le contrôle de ces armements, a été renforcée par ces propos d'Emmanuel Macron.