Donald Trump et Emmanuel Macron 1:20
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Jean-Rémi Baudot, envoyé spécial à Osaka, édité par B.B , modifié à
"Beaucoup de boulot" en perspective pour tenter d'accorder des dirigeants mondiaux plus désunis que jamais, à propos du commerce, du climat ou du sens même à donner à la mondialisation : un G20 potentiellement explosif s'est ouvert vendredi à Osaka.

Ouverture ce vendredi à Osaka du G20, rendez-vous international pour parler notamment échanges commerciaux ou encore climat. La protection de la planète est une question qui ne fait pas consensus à l’international, mais la France tente de rallier un maximum de pays à cette cause.

Parmi les pays du G20, combien sont-ils à vouloir encore faire des efforts pour sauver la planète ? Les Etats-Unis ont déjà annoncé leur retrait de l’accord de Paris, mais d’autres dirigeants pourraient rejoindre Donald Trump. "On me dit que le Brésil hésite", nous a confié le président Macron lors d’un aparté avec des journalistes. La Turquie se poserait aussi des questions, notamment pour des raisons financières.

"Je ne veux pas d’un affaiblissement collectif de nos engagements"

Dans les coulisses du G20, on s’active donc pour fédérer. Les pays européens vont se coordonner dans la matinée sur cette question. D’autres, comme le Canada, devraient les rejoindre. Objectif : afficher toujours plus d’ambition sur la question climatique.

Cette semaine, la France a posé une ligne rouge : elle ne signera pas un texte qui ne ferait pas référence aux Accords de Paris. "Je ne veux pas d’un affaiblissement collectif de nos engagements", martèle Emmanuel Macron alors qu’il a récemment refusé de négocier un accord commercial avec les Etats-Unis sur fond de désaccord climatique.

Jugé parfois insincère sur l’écologie en France, le chef de l’Etat jouit toujours d’une réputation de défenseur du climat sur la scène internationale. Lui qui dit "avoir la foi du converti récent" va, pendant deux jours, demander des efforts à ses homologues : "L’histoire nous jugera", répète-t-il.