L'ancien président italien Carlo Azeglio Ciampi est mort à 96 ans

Carlo Azeglio Ciampi a été président de l'Italie entre 1999 et 2006.
Carlo Azeglio Ciampi a été président de l'Italie entre 1999 et 2006. © GERARD CERLES / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président actuel de l'Italie lui rend hommage sur Twitter.

L'ancien président italien Carlo Azeglio Ciampi, autorité morale très respectée dans son pays, est mort vendredi à l'âge de 95 ans, a annoncé le chef du gouvernement, Matteo Renzi.

"L'homme des institutions". "Une pensée reconnaissante à l'homme des institutions qui a servi l'Italie avec passion", a notamment écrit Matteo Renzi sur Twitter, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, saluait "un grand homme d'Etat italien", tandis que le ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, saluait "un grand homme d'Etat italien".

Principal artisan de l'entrée de l'Italie dans l'euro et unanimement respecté en Italie, du simple citoyen comme du monde politique et économique, Carlo Azeglio Ciampi était entré en politique très tard, à l'âge de 72 ans, en prenant la tête d'un gouvernement de transition, en avril 1993.

Un homme de réformes. Dans une Italie en pleine tempête des enquêtes anti-corruption "Mani Pulite" (Mains Propres), ce grand commis de l'Etat n'appartenant à aucune famille politique, qui sort de 14 ans à la tête de la banque d'Italie, parvient à préparer les réformes institutionnelles exigées par le pays et à défendre la lire. Avec l'arrivée de Silvio Berlusconi à la tête du gouvernement en mai 1994, il redevient simple citoyen et ne reparaît en politique qu'en mai 1996, à la tête d'un super-ministère de l'Economie d'éphémères gouvernements de centre-gauche, avant d'être élu triomphalement à la présidence de la République en 1999.

Il s'est éteint dans une clinique de Rome. Affable et réservé, le regard perçant ombragé par des sourcils fournis et blanchis par l'âge, toujours élégant mais avec sobriété, il s'est montré très interventionniste pendant ses sept années de présidence, rappelant souvent à l'ordre Silvio Berlusconi, revenu au pouvoir, en particulier sur la presse, la justice, l'immigration et l'Europe. Selon la presse italienne, il s'est éteint dans une clinique de Rome, où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Ses funérailles doivent avoir lieu dans la capitale italienne.