La France a accueilli un premier réfugié tchétchène homosexuel

Amnesty International a déployé un drapeau pour dénoncer la répression contre les homosexuels en Tchétchénie.
Amnesty International a déployé un drapeau pour dénoncer la répression contre les homosexuels en Tchétchénie. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Le jour même de la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron au château de Versailles, un réfugié tchétchène a été accueilli en France.

Alors que le président russe Vladimir Poutine aurait promis lundi selon Emmanuel Macron la "vérité complète sur les activités des autorités locales" tchétchènes contre les homosexuels, un réfugié arrivait sur le sol français, selon SOS Homophobie. Il serait le premier d'une longue série, selon FranceInfo, qui relayait les propos de Joël Deumier, président de l'association.

Tabou et répression en Tchétchénie. Le président de la République a souligné lors de sa conférence de presse avec son homologue russe qu'il serait très "vigilant" sur la question et qu'il avait convenu avec Vladimir Poutine d'un "suivi extrêmement régulier" sur le sujet. Selon l'hebdomadaire russe Novaïa Gazeta, les autorités de Tchétchénie, où l'homosexualité est considérée comme un tabou, ont arrêté plus de cent homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour "laver leur honneur". Toujours selon ce journal, au moins deux personnes auraient été tuées et une autre serait décédée après avoir été torturée.

Lundi, un happening place du Trocadéro, organisé par Amnesty international, appelait Emmanuel Macron à "faire pression" sur Vladimir Poutine. Au milieu du mois de mai, le Parlement européen avait adopté une résolution demandant aux autorités tchétchènes d'en finir avec leur campagne de percussion et une pétition en ligne demandait au président français de "protester et de faire entendre la voix de la France".