La Chine lève l'embargo sur l'importation de bœuf britannique

Londres explique qu'il s'agit d'une "décision historique" intervenant après plus de 20 ans d'interdiction depuis la crise de la maladie de la vache folle.
Londres explique qu'il s'agit d'une "décision historique" intervenant après plus de 20 ans d'interdiction depuis la crise de la maladie de la vache folle. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
L'embargo sur l'importation de bœuf britannique était en vigueur en Chine depuis la crise la vache folle en 1996. 

La Chine a levé mercredi l'embargo sur l'importation de bœuf britannique, qui était en vigueur depuis la crise de la vache folle il y a plus de 20 ans, a annoncé le gouvernement britannique. Cette annonce est le résultat de plusieurs années de négociations et d'inspections de sites britanniques par la Chine, a précisé Downing Street dans un communiqué, estimant que la fin de l'interdiction allait rapporter aux éleveurs britanniques 250 millions de livres (284 millions d'euros) au cours des cinq prochaines années. Elle intervient deux jours après un accord obtenu par Paris sur la levée par la Chine de l'embargo de 2001 sur le bœuf français.

Une "décision historique", 20 ans après la crise de la vache folle. Londres explique qu'il s'agit d'une "décision historique" intervenant après plus de 20 ans d'interdiction depuis la crise de la maladie de la vache folle, ou encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), qui était apparue au Royaume-Uni et avait ravagé le cheptel britannique en 1996. La Chine est le huitième plus grand marché à l'exportation pour l'agroalimentaire britannique, avec 560 millions de livres (635 millions d'euros) l'an dernier. "C'est une nouvelle fantastique pour notre industrie alimentaire et notre agriculture d'envergure internationale et cela montre que nous pouvons être véritablement un Royaume-Uni tourné vers l'extérieur et en dehors de l'Union européenne", s'est félicité le ministre de l'Environnement Michael Gove.

Une décision qui fait suite à des annonces de Theresa May. Le gouvernement conservateur, qui peine à enregistrer des progrès dans les négociations sur le Brexit, défend une vision d'un Royaume-Uni champion du libre-échange une fois sortie de l'UE. La décision de la Chine fait suite notamment à une visite dans le pays de la Première ministre britannique Theresa May en début d'année, qui avait alors promis de nouvelles mesures pour améliorer l'accès au marché chinois. Son ministre des Finances Philip Hammond, en visite à Pékin mercredi, s'est félicité de la nouvelle, estimant qu'elle présageait de liens "plus étroits" à l'avenir.