La Bosnie a déposé sa candidature pour une adhésion à l'UE

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Dragan Covic, président en exercice de la présidence collégiale de Bosnie, a déposé la candidature de son pays lundi. © ELVIS BARUKCIC / AFP
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avec AFP , modifié à
La Bosnie-Herzégovine, qui a déposé sa candidature lundi, devra relancer son économie avant de pouvoir intégrer l'UE.

La Bosnie-Herzégovine a officiellement déposé lundi sa demande d'adhésion à l'Union européenne, une occasion pour les responsables européens d'appeler le pays à accélérer les réformes promises tout en prévenant qu'il ne rejoindra pas l'UE avant "quelques années".

La Croatie comme modèle. 2016 sera "une année pleine de défis", a reconnu le président en exercice de la présidence collégiale de Bosnie, Dragan Covic, lors d'une cérémonie à Bruxelles où la demande d'adhésion du pays a été solennellement remise. "Nous devons améliorer notre économie", a-t-il expliqué. "Nous voyons que notre premier voisin, la Croatie, est déjà membre de l'UE. Le Monténégro et la Serbie sont aussi sur le chemin de l'intégration à l'UE. La Bosnie-Herzégovine fait également partie de ce continent", a-t-il lancé.

Relancer l'économie. Qualifiée en 2003 comme "candidat potentiel" à l'entrée dans l'UE, la Bosnie n'a jamais réussi à officiellement obtenir ce statut, en raison de querelles politiciennes entre communautés serbe, croate et musulmane. Pour relancer le processus, la Bosnie a adopté une nouvelle approche en 2014 : laisser de côté les difficiles révisions constitutionnelles et se concentrer sur des réformes pour relancer l'économie et créer des emplois. Le taux de chômage est supérieur à 40% dans ce pays de 3,8 millions d'habitants. Le Parlement bosnien a ensuite adopté, en 2015, une déclaration promettant des réformes, dont certaines ont depuis été mises en oeuvre, comme celle du marché du travail.

"Des réformes sont nécessaires", estime l'UE. Les dirigeants européens qui assistaient à la cérémonie ont tous martelé que le pays devait "maintenir la dynamique positive actuelle en continuant à mettre en oeuvre les réformes", comme l'a indiqué le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders. "Des progrès significatifs dans la mise en oeuvre de l'agenda des réformes sont nécessaires pour que l'UE examine la demande d'adhésion", a-t-il ajouté.