Italie : la Chambre des députés au M5S, le Sénat à Forza Italia

Elisabetta Alberti Casellati 1280
Elisabetta Alberti Casellati, 71 ans, est la première femme à présider le Sénat italien. © ANDREAS SOLARO / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le Mouvement 5 Étoiles et la coalition droite-extrême droite se sont entendus pour se partager les présidences de la Chambre des députés et du Sénat samedi. 

Roberto Fico, un orthodoxe du Mouvement 5 étoiles (M5S), a été élu samedi président de la Chambre des députés et Elisabetta Alberti Casellati, une proche de Silvio Berlusconi, première femme présidente du Sénat, après un accord entre le M5S et la coalition droite-extrême droite. Roberto Fico, 43 ans, a été élu avec 422 voix sur 620 votants et Elisabetta Alberti Casellati, 71 ans, a recueilli 241 voix sur les 320 votants, des scores confirmant que les élus des deux camps ont respecté les consignes dans les deux chambres.

Réconciliation à droite. Le nom d'Elisabetta Alberti Casellati avait été proposé juste avant le vote samedi matin, à l'issue d'une réunion de réconciliation des chefs de partis de la coalition de droite, dont les fractures étaient apparues béantes vendredi soir. Celui de Roberto Fico, militant de la première heure du M5S et référence des défenseurs des idéaux et des principes originels du mouvement, déjà candidat en 2013, figurait parmi les favoris mais n'est vraiment apparu aussi que samedi matin, quand la droite a mis son veto à un premier nom.

Deux camps revendiquent le pouvoir. L'élection des présidents des deux chambres constituait une première étape avant le lancement des délicates consultations, prévue début avril, en vue du futur gouvernement. Les élections du 4 mars ont en effet plongé l'Italie dans l'incertitude avec deux camps revendiquant le pouvoir : d'une part la coalition de droite qui a obtenu 37% et désormais menée par la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini, et d'autre part le M5S, premier parti du pays avec 32% des voix.

 

Gentiloni remet sa démission. Le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, a officiellement remis sa démission samedi soir après l'installation du nouveau Parlement, mais continuera à gérer les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, a annoncé la présidence. La coalition du centre gauche qui avait porté Paolo Gentiloni au pouvoir, grande perdante des élections, s'est placée pour l'instant dans l'opposition, refusant de servir de "béquille" au Mouvement 5 Etoiles ou à la coalition droite-extrême droite. En conséquence, Paolo Gentiloni a présenté sa démission au président de la République, Sergio Mattarella, avant de se rendre auprès des deux nouveaux présidents des chambres pour les informer à leur tour, comme le protocole l'exige.