Israël dénonce des "manipulations" et des "provocations"

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G.S. , modifié à
Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélienne, était samedi matin l'invité d'Europe 1
INTERVIEW

"Il y a une crainte de soulèvement malheureusement basée sur une manipulation". Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israéliennes, était samedi matin l'invité d'Europe 1, pour réagir aux violences qui frappent Israël et la Palestine depuis quelques semaines et qui ont redoublé de vigueur cette semaine.

"Il y a de la provocation". "On dit aux jeunes Palestiniens qu'Israël souhaite changer le statut-quo sur l'esplanade des mosquées (pour permettre aux juifs d'aller y prier) alors que ce n'est pas du tout le cas. Il y a des organisations islamiques, le Hamas en Palestine mais aussi certaines au cœur d'Israël, qui cherchent une situation de violence, il y a de la provocation", détaille le porte-parole, qui assure : "nous souhaitons le calme et l'apaisement, la reprise du dialogue". 

>> L'intégralité de son interview ici :

Considérée comme le troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade des mosquées est également révérée par les juifs comme le mont du Temple, leur lieu le plus saint. Ils sont autorisés à visiter les lieux mais ont l'interdiction d'y prier. De nombreux affrontements y ont eu lieu ces derniers jours entre Palestiniens et forces de l'ordre israéliennes.

Une nouvelle intifada ? Mais c’est la mort d’un couple d’Israéliens, le 1er octobre, qui a véritablement mis le feu aux poudres. Suite à ce drame, l'armée israélienne a mené une véritable chasse à l’homme pour tenter de retrouver les meurtriers. Lors d’un raid à Naplouse dix Palestiniens ont été blessés par balles. Des heurts ont aussitôt éclaté, des jeunes jetant des pierres sur les soldats israéliens qui ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et de balles réelles. Vendredi, le chef du mouvement islamiste dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, n'a pas hésité à parler de nouvelle intifada, en référence aux soulèvements populaires de 1987 et 2000.