Iran : Washington salue le courage des manifestants, veut réunir l'ONU

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé mardi les "ennemis" de l'Iran de porter atteinte au régime.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé mardi les "ennemis" de l'Iran de porter atteinte au régime. © DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec agences , modifié à
L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a demandé mardi des "réunions d'urgence du Conseil de sécurité à New York et du Conseil des droits de l'homme à Genève" pour discuter de l'Iran.

Les États-Unis vont demander une réunion d'urgence sur l'Iran aux Nations unies, a annoncé mardi l'ambassadrice américaine à l'ONU, tout en rejetant l'idée d'ingérences extérieures dans les manifestations qui secouent le pays depuis la semaine dernière.

"Les manifestations sont complètement spontanées". Nikki Haley a salué mardi le "courage" des manifestants iraniens et a jugé spontanée la vague de contestation, et non manipulée par des acteurs extérieurs, comme le revendique le pouvoir religieux iranien. "Nous savons tous que c'est complètement absurde", a-t-elle dit. "Les manifestations sont complètement spontanées. Elles ont lieu pratiquement dans toutes les villes d'Iran. Elles renvoient l'image exacte d'un peuple longtemps opprimé qui se dresse contre ses dictateurs", a-t-elle dit. 

"Nous ne pouvons pas rester silencieux". Les États-Unis vont demander la tenue de réunions d'urgence sur l'Iran aux Nations unies à New York ainsi qu'au Conseil des droits de l'homme de l'Onu, à Genève, a annoncé en outre l'émissaire américaine. "Nous ne pouvons pas rester silencieux", a-t-elle dit. "Le peuple iranien proteste pour sa liberté."

Washington demande la fin des restrictions sur les réseaux sociaux. Les États-Unis ont par ailleurs demandé mardi à l'Iran de mettre fin aux restrictions d'utilisation des réseaux sociaux Instagram et Telegram, et ont conseillé aux citoyens iraniens d'avoir recours à des réseaux privés virtuels ("VPN") pour contourner le blocage de ces applications. "Les gens en Iran devraient avoir accès à ces sites grâce à des VPN", a déclaré Steve Goldstein, un haut responsable du département d'État américain. "Plus ces sites sont disponibles, mieux c'est", a-t-il ajouté.

Vague de protestations. L'accès en Iran aux réseaux sociaux Telegram et Instagram  sur les téléphones portables a de nouveau été restreint dimanche après-midi. Les autorités accusent des groupes "contre-révolutionnaires" basés à l'étranger d'utiliser les réseaux sociaux, en particulier Telegram, pour appeler les gens à manifester et faire usage de cocktails Molotov et d'armes à feu.