Les Iraniens votent vendredi pour accorder ou non un second mandat au président modéré Hassan Rohani. 1:05
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Gwendoline Debono édité par C.O.
Une grande partie de la jeunesse, traumatisée par la répression de 2009, à la suite de la réélection contestée d'Ahmadinejad, soutien le président modéré Hassan Rohani à sa succession.
REPORTAGE

Lorsque le soleil se couche, la campagne des réformistes iraniens s'éveille. Elle est festive et bruyante. Chaque soir, des centaines de jeunes affluent sur les artères de Téhéran. Les voiles des femmes sont violets comme les bracelets des hommes. C'est la couleur de leur candidat, le président Hassan Rohani qui espère vendredi être élu à un second mandat présidentiel

"Nous avons beaucoup plus de libertés". Une grande partie de de la jeunesse, traumatisée par la répression de 2009, à la suite de la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, espère qu'avec lui elle pourra continuer de respirer un peu. "A l'université, nous avons beaucoup plus de libertés. Nous pouvons défendre nos idées et pas seulement à l'université, mais au cinéma, au théâtre. Il y a moins de pression. Hommes et femmes peuvent jouer ensemble, c'est génial, ce n'était pas le cas avant Rohani", rappelle Hossein, l'un des soutiens du président.

"On ne veut pas être un pays isolé". "Il a signé l'accord sur le nucléaire", insiste une militante. Mariam approuve, ici tous tiennent à ce retour de l'Iran sur la scène internationale. "Avec ces négociations, nous nous sommes sentis en sécurité, comme si l'ombre de la guerre s'était éloigné. On ne veut pas être un pays isolé", explique-t-elle.

"L'Iran reste l'Iran". Alors que les slogans sont scandés de plus en plus forts, une vingtaine de policiers à moto rasent les manifestants pour les disperser. Les coups d'accélérateurs sont agressifs. Ici, pas question de crier sa soif de réforme trop longtemps, assure une étudiante en prenant la fuite : "L'Iran reste l'Iran".