Irak : un footballeur tait le décès de son bébé pour disputer un match important

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avec AFP
Le gardien de but d'un club de première division a caché à ses coéquipiers le décès de son nouveau-né pour ne pas être exclu d'un match de championnat contre le très populaire club de la police.

Le gardien de but du club irakien de première division Naft Misan a caché à ses coéquipiers le décès de son nouveau-né pour ne pas être exclu d'un match de championnat contre le très populaire club de la police.

"Quelques heures avant la rencontre, ma fille de cinq jours est morte à cause de complications dues à l'accouchement", a confié samedi le gardien de 21 ans, Alaa Ahmad. "J'ai demandé à ma famille de ne pas répandre l'information. J'ai beaucoup pris sur moi et n'ai rien raconté à mes coéquipiers ni à mon entraîneur parce que j'étais sûr qu'ils allaient refuser que je participe au match" de jeudi, a-t-il affirmé.

"À la fin du match j'ai été pris par un sentiment bizarre". Alaa Ahmad raconte avoir attendu impatiemment cette confrontation contre le club de la police, une équipe très populaire de Bagdad dont la majorité des joueurs font partie de la sélection nationale. "Je voulais leur montrer de quoi je suis capable", dit-il. Mais à la fin de la rencontre, qui s'est conclue par un match nul, le gardien de but affirme avoir été "pris d'un sentiment bizarre" et avoir éclaté en sanglots, suscitant la curiosité des autres joueurs qui étaient plutôt heureux du résultat.

Empathie sur les réseaux sociaux. La nouvelle s'est rapidement propagée sur les réseaux sociaux, qui se sont remplis de messages d'empathie et de soutien envers Alaa Ahmad. L'un des arbitres de la rencontre, Sabah Abed, affirme avoir suivi avec beaucoup d'attention le jeu de chaque joueur et assure que "la performance du gardien de but de Naft Misan était spectaculaire ce jour-là".