Hong Kong : manifestation contre l'emprisonnement des leaders de la "révolte des parapluies"

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La police a estimé à 22.000 le nombre de protestataires au plus fort de la manifestation. © ISAAC LAWRENCE / AFP
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avec AFP
Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow ont été respectivement condamnés jeudi en appel à des peines de six, huit et sept mois d'emprisonnement.

Des milliers de partisans des trois jeunes leaders emprisonnés de la "révolte des parapluies", le vaste mouvement prodémocratie de l'automne 2014 à Hong Kong, ont manifesté dimanche dans la mégapole pour réclamer la "libération de tous les prisonniers politiques".

"Persécution politique." Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow ont été respectivement condamnés jeudi en appel à des peines de six, huit et sept mois d'emprisonnement pour leur rôle dans un rassemblement précurseur au mouvement des "parapluies". En première instance, ils avaient écopé de travaux d'intérêt général ou de sursis mais le gouvernement, aligné sur Pékin, avait fait appel de leur sentence. Les défenseurs des droits dénoncent une "persécution politique".

"Désobéissance civile, aucun regret." Aux yeux de leurs soutiens, ces condamnations sont une preuve supplémentaire que Pékin renforce sa mainmise sur l'ancienne colonie britannique revenue dans son giron en 1997. Les manifestants de tous âges ont bravé la chaleur humide de l'été hongkongais pour se rendre devant la Cour d'appel au cœur de l'île de Hong Kong. La police a estimé à 22.000 le nombre de protestataires au plus fort de la manifestation. Les organisateurs n'ont donné aucune estimation. "Libérez tous les prisonniers politiques", "désobéissance civile, aucun regret", scandaient-ils.

"Nous ne devons pas les traiter comme cela." William Cheung, un ingénieur d'une quarantaine d'années, a déclaré que l'arrêt de la Cour d'appel marquait "le début de la terreur" à Hong Kong. "Ces jeunes gens sont notre espoir pour l'avenir. Nous ne devons pas les traiter comme cela", dit Jackson Wai, septuagénaire, les larmes aux yeux. Pour Anne Lee, une étudiante de 19 ans, le gouvernement "veut intimider les gens pour les empêcher de participer à des actions de résistance. Ils veulent nous faire encore plus peur".