Heurts sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem

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avec AFP
La fondation jordanienne accuse la police israélienne qui s'est déployée en masse sur l'esplanade, d'avoir "attisé la situation en tirant des grenades assourdissantes, des balles en caoutchouc et en frappant les fidèles violemment".

Des heurts ont opposé dimanche policiers israéliens et fidèles musulmans sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, lieu saint du judaïsme et de l'islam où se pressent des milliers de musulmans à l'occasion du ramadan, ont indiqué des responsables palestiniens et israéliens. Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué avoir évacué sept blessés vers l'hôpital Makassed de Jérusalem où ils ont été soignés pour des blessures par balles en caoutchouc, des coups reçus et certains pour intoxications au gaz lacrymogène.

"Cette porte reste habituellement fermée durant les dix derniers jours du ramadan". Ces heurts ont débuté tôt le matin, lorsqu'à 7h (4h) la police israélienne, qui contrôle toutes les entrées du lieu saint, a ouvert la porte des Maghrébins, la seule par laquelle peuvent entrer les visiteurs non-musulmans. Cette porte est habituellement ouverte tous les matins aux touristes ainsi qu'à des groupes de juifs, qui, pour certains, tentent de prier sur l'esplanade, un droit réservé aux seuls musulmans, provoquant régulièrement échauffourées et esclandres.

Mais, a expliqué un porte-parole du Waqf, la fondation jordanienne qui a la garde du lieu saint pour les musulmans comme pour les juifs qui l'appellent le Mont du temple, "cette porte reste habituellement fermée durant les dix derniers jours du ramadan", les plus sacrés pour les musulmans et ceux durant lesquels le plus grand nombre de fidèles se pressent pour prier. Le Waqf a indiqué avoir protesté contre ce changement qui a été, pour lui, une surprise.

"Quatre d'entre eux ont été arrêtés pour trouble à l'ordre public". Alors qu'un groupe de juifs entraient sous haute protection policière dimanche matin tôt, des fidèles musulmans ont vivement protesté et un groupe de jeunes s'est retranché dans la mosquée Al-Aqsa, un scénario qui se renouvelle chaque fois que des violences éclatent sur l'esplanade, située dans la Vieille Ville à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël. Certains de ces jeunes "masqués" ont "crié pour perturber l'entrée des visiteurs non musulmans", affirme dans un communiqué la porte-parole de la police israélienne Luba Samri. Selon elle "quatre d'entre eux ont été arrêtés pour trouble à l'ordre public". Trois sont originaires d'Afrique du Sud et le quatrième est un Palestinien du nord de la Cisjordanie occupée, selon le Waqf.