Exorcisme mortel en Allemagne : 6 ans de prison pour une Sud-Coréenne

La victime avait été tuée le 5 décembre 2015 dans une chambre d'hôtel à Francfort.
La victime avait été tuée le 5 décembre 2015 dans une chambre d'hôtel à Francfort. © FRANK RUMPENHORST / DPA / AFP
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avec AFP
Jugée "possédée par des démons", la victime de 41 ans avait été frappée et étouffée pendant deux heures le 5 décembre 2015 dans une chambre d'hôtel.

Une Sud-Coréenne de 44 ans a été condamnée lundi en Allemagne à six ans de prison pour la mort de sa cousine lors d'un rituel d'exorcisme réalisé en famille en 2015.

Frappée et étouffée pendant deux heures. Le tribunal de Francfort a qualifié "d'événement tragique" le martyre de la victime de 41 ans, frappée et étouffée pendant deux heures le 5 décembre 2015 dans une chambre d'hôtel, selon l'agence allemande DPA. Plus sévère, le parquet avait réclamé vendredi huit ans de prison pour "coups mortels" contre la principale accusée, accusée de s'être "arrogée un droit de vie ou de mort" sur sa cousine.

Selon l'accusation, elle a "joué un rôle décisif dans la séance d'exorcisme et a fini par introduire un linge et un cintre dans la bouche de la victime", préalablement jetée au sol, attachée au lit et battue.

Six personnes présentes. Le tribunal a prononcé des peines d'un an et demi à deux ans de prison avec sursis contre le fils et la fille de la principale accusée, âgés respectivement de 22 et 19 ans, ainsi que contre le fils de la victime et l'un de ses cousins, tous deux âgés de 16 ans. Alors qu'ils se trouvaient tous les six dans une chambre d'hôtel de Francfort, au milieu de la nuit, la victime a commencé à parler seule et à se porter des coups : la jugeant "possédée par des démons", le reste du groupe a décidé de l'exorciser pour "faire sortir le diable", selon l'accusation.

Longuement frappée et étouffée avec un linge, elle a succombé à l'asphyxie après avoir enduré une "pression massive sur la poitrine" et des "blessures infligées au cou", a précisé la même source. "Je n'ai jamais vu ça avant", avait déclaré à la presse la procureure Nadja Niesen après leur arrestation.