États-Unis : l'intrus de la Maison-Blanche a déambulé seize minutes avant d'être arrêté

Maison-Blanche crédit : SAUL LOEB / AFP - 1280
L'intrus a déambulé pendant plus d'un quart d'heure dans les jardins de la résidence présidentielle © SAUL LOEB / AFP
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avec AFP
S'il est reconnu coupable, le Californien de 26 ans qui s'est promené dans les jardins de la Maison-Blanche risque jusqu'à 10 ans de prison.

L'homme qui est parvenu à entrer dans l'enceinte de la Maison-Blanche le week-end dernier a pu déambuler dans les jardins de la résidence présidentielle pendant plus de seize minutes avant d'être interpellé, a indiqué vendredi le Secret Service.

Une petite promenade dans les jardins. Selon cette unité d'élite chargée d'assurer la sécurité du président et des personnalités aux États-Unis, l'homme est entré juste avant minuit le 10 mars. Donald Trump se trouvait alors dans la résidence. Pendant son gros quart d'heure de liberté, l'homme a franchi la grille du périmètre extérieur, ainsi qu'une barrière pour les véhicules et bondi au-dessus d'une autre clôture près de l'aile Est de la Maison-Blanche, avant d'être capturé, d'après le communiqué du Secret Service.

Muni de deux grenades lacrymogènes. Des agents non armés "l'ont placé en détention sur place sans incident", a-t-il poursuivi. "Le Secret Service peut confirmer qu'à aucun instant l'individu n'est entré à l'intérieur de la Maison-Blanche". Le suspect a été identifié comme étant Jonathan Tran, 26 ans, originaire de Californie, a indiqué CNND'après le Washington Post, le jeune homme portait un sac à dos contenant deux grenades de gaz lacrymogène. S'il est reconnu coupable, il risque dix ans de prison maximum, selon le journal.

Une "honte totale". "Nous dépensons des milliards de dollars pour sécuriser" la Maison-Blanche", a commenté vendredi soir sur CNN Jason Chaffetz, président républicain de la Commission parlementaire de surveillance de l'action gouvernementale, estimant que l'incident était une "honte totale". "C'est au-delà de toute compréhension, en particulier parce que ce n'est pas la première fois que cela arrive", a-t-il relevé, ajoutant que le secrétaire américain à la Sécurité intérieure John Kelly lui avait révélé que l'homme "a atteint la Maison-Blanche, s'est caché derrière un pilier, a regardé par une fenêtre, a secoué une poignée de porte".

Un précédent. "Ce qui m'effraie probablement le plus, c'est la durée, la proximité du président, s'approcher aussi près de la Maison-Blanche, et aussi longtemps sans être détecté", a poursuivi l'élu de l'Utah. "C'est tout simplement incroyable". Ce n'est pas la première fois qu'une personne franchit le périmètre de la Maison-Blanche. En septembre 2014, un ancien combattant perturbé mentalement avait réussi à pénétrer à l'intérieur de la Maison-Blanche, un canif dans la poche, après avoir sauté par-dessus la clôture et traversé la pelouse en courant.