Etats-Unis : les occupants armés d'un parc d'Oregon coupent des clôtures fédérales

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avec AFP , modifié à
Ils ont justifié leur geste par la mise en oeuvre de leur projet : restituer au peuple les terres fédérales. 

Le groupe armé de manifestants anti-gouvernementaux qui occupe depuis dix jours un parc du nord-ouest américain a fait monter d'un cran sa guerre des nerfs avec les autorités en coupant des clôtures fédérales lundi.

"Rendre les terres au peuple. Les manifestants, reclus dans le siège du Malheur National Wildlife Refuge, perdu au fond de l'Oregon, ont utilisé des tenailles trouvées dans un bâtiment pour couper les fils barbelés qui délimitaient le parc. Ammon Bundy, un éleveur originaire de l'Etat voisin du Nevada qui mène ce mouvement, a justifié cette décision en affirmant que ses comparses et lui agissaient à la demande d'un éleveur de la région, dans le cadre de leur projet : rendre les terres fédérales au peuple du comté de Harney.

Selon lui, l'autorité américaine Fish and Wildlife (USFWS), qui gère le parc Malheur, a installé cette clôture l'an dernier et elle empêche à présent l'éleveur d'y faire paître ses 600 vaches. "Ca va leur permettre de gérer leur ranch comme par le passé", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse couverte par les médias locaux. D'après ABC, les protestataires ont aussi consulté les documents laissés sur place par les employés fédéraux.

"Illégal" répondent les autorités. L'agence fédérale a condamné l'action des occupants. "Enlever des clôtures, abîmer la propriété du refuge, est illégal" et "tout mouvement de bétail dans le parc ou toute autre activité qui n'est pas spécifiquement autorisée par l'USFWS constitue une violation de propriété", d'après un communiqué reçu par la chaîne ABC News.

Rébellion contre une décision de justice. Une dizaine d'occupants restaient dans le parc lundi, essentiellement des éleveurs comme Ammon Bundy, son frère Ryan, ou LaVoy Finicum, venu d'Arizona. L'occupation du parc a commencé le 2 janvier en soutien à Dwight et Steven Hammond, deux éleveurs condamnés pour la seconde fois à de la prison pour avoir incendié des terres fédérales. Tous deux se sont présentés volontairement dans le centre pénitentiaire où ils purgent depuis leur peine et se sont clairement distanciés du mouvement.