États-Unis : Donald Trump dissout sa commission sur la fraude électorale en 2016

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Donald Trump a dissous la commission mais n'a pas renoncé à l'enquête sur une éventuelle fraude. © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Donald Trump a annoncé avoir signé un décret mercredi pour dissoudre la commission d'enquête qu'il avait lui-même réclamée pour des soupçons de bourrage d'urnes en faveur d'Hillary Clinton lors de la présidentielle.

Donald Trump a dissous mercredi une commission qu'il avait lui-même réclamée pour enquêter sur des fraudes électorales présumées lors de la dernière présidentielle américaine.

Trump reste convaincu d'une fraude. L'initiative du président américain avait suscité une levée de bouclier de la part de nombreux États qui ont refusé de fournir les informations requises par la commission pour entreprendre ces vérifications. Mais malgré l'abandon de ce panel, le milliardaire républicain semble toujours convaincu, contre l'avis de la majorité des experts, que trois à cinq millions de personnes ont glissé en toute illégalité un bulletin dans l'urne lors de l'élection de novembre 2016.

Plus de votes populaires pour Hillary Clinton. Trump a remporté cette présidentielle après avoir recueilli les voix d'une majorité de grands électeurs, mais Hillary Clinton a obtenu davantage de votes populaires - environ trois millions de voix supplémentaires -, ce qui pourrait expliquer la volonté de Donald Trump pendant sa première année de mandat de vouloir mettre au jour une hypothétique fraude en sa défaveur.

"Malgré des preuves substantielles de fraude électorale, plusieurs États refusent de fournir à la Presidential Advisory Commission on Election Integrity les informations élémentaires" qu'elle demande, a déploré le président Trump dans un communiqué.  "Plutôt que de me lancer dans une bataille juridique sans fin aux frais du contribuable, j'ai signé aujourd'hui un décret pour dissoudre la commission et demandé au ministère de la Sécurité intérieure de se saisir de cette question pour déterminer la marche à suivre." 

Des informations jugées trop intrusives par de nombreux États. De nombreux États ont rejeté les demandes de cette commission sur "l'intégrité électorale" en expliquant notamment que les données réclamées pouvaient être utilisées afin de priver certaines personnes de leur droit de vote. Les informations demandées allaient du numéro de sécurité sociale à l'historique des votes.