Entretien UE-Washington vendredi sur la possible interdiction des ordinateurs en vol

Les États-Unis envisagent d'étendre à l'Europe l'interdiction des ordinateurs à bord des avions pour des raisons de sûreté.
Les États-Unis envisagent d'étendre à l'Europe l'interdiction des ordinateurs à bord des avions pour des raisons de sûreté. © Antti Aimo-Koivisto / Lehtikuva / AFP
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avec AFP , modifié à
Washington, qui a interdit en mars les ordinateurs sur des vols en provenance du Moyen-Orient, envisage d'étendre cette mesure aux vols en provenance d'Europe.

La Commission européenne a annoncé vendredi qu'un "entretien téléphonique" aurait lieu dans la journée entre des hauts responsables européens et américains, après que Bruxelles a réclamé des informations sur une éventuelle interdiction par les États-Unis des ordinateurs en cabine à bord des avions en provenance d'Europe. "Il y a un entretien téléphonique programmé plus tard aujourd'hui (vendredi) avec le secrétaire américain à la Sécurité intérieure John Kelly et certains ministres" de pays européens, auquel participeront deux commissaires européens, a déclaré à la presse une porte-parole de la Commission, Anna-Kaisa Itkonen. Ce rendez-vous intervient après la demande par l'exécutif européen d'une "tenue rapide de rencontres" avec les autorités américaines, "tant au niveau technique que politique", afin de voir plus clair dans les intentions américaines.

Demande de précisions. Un porte-parole ministériel américain avait indiqué mardi que les autorités américaines envisageaient d'interdire les ordinateurs en cabine à bord des avions en provenance d'Europe, étendant ainsi une mesure en vigueur sur les vols arrivant de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique. Les commissaires européens Dimitris Avramopoulos et Violeta Bulc, chargés respectivement des Affaires intérieures et des Transports, avaient alors adressé une lettre à leurs homologues américains pour demander des précisions.

Partager l'information avec les concernés. "Notre intérêt est de rester informés de manière à ce que nous puissions partager l'information avec nos États membres" sur une mesure qui "pourrait toucher les voyageurs européens", a expliqué Anna-Kaisa Itkonen. "S'il y a une menace sérieuse quelque part sur la sécurité, cela affecte l'UE, nous voulons être informés", a-t-elle ajouté. Le porte-parole ministériel américain avait précisé mardi que les compagnies aériennes opérant des liaisons entre l'Europe et les États-Unis avaient été prévenues qu'une telle mesure était susceptible d'être mise en place.