L’éclair rouge, symbole de cette colère, était visible sur toutes les pancartes des manifestants vendredi. Depuis dix jours, la révolte s’est abattue sur les grandes villes de Pologne, de Varsovie, à Cracovie, en passant par Gdansk. Des dizaines de milliers de personnes bravent les restrictions contre le Covid-19 pour dire "non" à la décision du Tribunal constitutionnel d’interdire l’IVG en cas de malformation du fœtus.
Une loi anti-avortement déjà parmi les plus restrictives d’Europe
Dans ce pays de 38 millions d’habitants et très majoritairement catholique, les conservateurs s’attaquent à une loi anti-avortement déjà parmi les plus restrictives d’Europe. Si la mesure est actée, cela veut dire qu’une Polonaise ne pourra avorter qu’en cas de viol, d’inceste ou si la vie de la mère est en danger.
Des dizaines de milliers de Polonaises avortent clandestinement ou à l’étranger
En Pologne, seulement 2.000 avortements légaux sont réalisés chaque année, mais des dizaines de milliers de Polonaises avortent clandestinement ou à l’étranger. "On en a assez", "Mon corps, c’est mon choix" scandent les manifestantes. Le mouvement, baptisé "la grève des femmes", assurent que les manifestations vont se poursuivre jusqu’à l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement.