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Xavier Yvon, envoyé spécial dans le Comté de Lancaster en Pennsylvanie, édité par Mathilde Durand
Donald Trump, malade du coronavirus, est revenue à la Maison Blanche après trois nuits d'hospitalisation. Le candidat républicain a annoncé qu'il reprendrait bientôt sa campagne présidentielle, pour le plus grand plaisir de ses partisans. En Pennsylvanie, état-clé pour le prochain scrutin, pro-Trump et pro-Biden jugent différemment la maladie du président. 
REPORTAGE

Le président américain Donald Trump, malade du coronavirus, a quitté l'hôpital militaire de Walter Reed pour retourner à la Maison Blanche, après trois nuits d'hospitalisation. Il a retiré son masque dès son arrivée exhortant les Américains à "sortir", même si les médecins expliquaient qu'il n'était pas totalement tiré d'affaire. Le candidat républicain a promis de reprendre bientôt sa campagne électorale. Dans l'état-clé de l'élection de novembre prochain, en Pennsylvanie, ses partisans se réjouissent tandis que les partisans du démocrate Joe Biden déplore son attitude bravache.

"Il fait partie des travailleurs en première ligne"

Le bus Trump s'est posé sur un carrefour au milieu des champs, la carrosserie totalement recouverte de drapeaux américains et de panneaux à la gloire du 45ème président des Etats-Unis, parfois même représenté sous les traits de Rambo. Ce véhicule atypique est la boutique ambulante de Bob et Laura, qui vendent des articles estampillés Trump. Ils sont rassurés pour celui qui est à la fois leur héros et leur fonds de commerce. "Il a une meilleur santé que n'importe qui", assure Bob. "C'est Dieu qui l'a mis là, et c'est à lui de décider quand il s'en va". Laura quant à elle reste sur ses gardes. "Il ira bien sauf si on le soigne mal. On peut vouloir l'éliminer". 

Joe est venu pour acheter un drapeau. Quand Donald Trump justifie sa contamination par son activité de "leader" du pays, ce patron d'une PME approuve. "Pour moi il fait partie des travailleurs en première ligne", explique-t-il. "Il ne pouvait pas se cacher comme une chochotte dans sa cave, comme Biden". 

Plus loin sur la route, c'est une modeste pancarte à l'effigie du candidat démocrate Joe Biden que Jerry a installée sur sa pelouse. "Sa maladie, Trump la mérite", confie-t-il. "Il a tellement minimisé le risque... J'aimerais bien qu'il soit malade un peu plus longtemps.". Cependant l'habitant de Pennsylvanie doute que cette contamination lui serve de leçon. Lui-même ne sort presque jamais de chez lui. Ici on est en pays Républicain, explique-t-il, personne ne porte de masques et cela ne risque pas de changer.