"Disparus du Novotel" : le procès rouvre à Abidjan

Des soupçons pèsent sur l'ancien président, Laurent Gbagbo. C'est sa garde républicaine de l'époque qui a mené l'attaque du Novotel.
Des soupçons pèsent sur l'ancien président, Laurent Gbagbo. C'est sa garde républicaine de l'époque qui a mené l'attaque du Novotel. © Peter Dejong / POOL / AFP
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Sébastien Krebs et A.D
Quatre hommes, dont deux Français, avaient été enlevés et assassinés en 2011. Le procès des auteurs présumés, reprend ce mardi après avoir été reporté le 21 février dernier.

L'affaire laisse encore beaucoup de zones d'ombre. En 2011, en pleine crise post-électorale en Côte d'Ivoire, le président Laurent Gbagbo refusait de quitter le pouvoir et un commando avait attaqué le Novotel d'Abidjan, tué quatre personnes dont deux Français. Le procès s'ouvre mardi dans la capitale ivoirienne. Dix hommes, anciens militaires pour la plupart, sont sur le banc des accusés.

Un commando armé. Les accusés sont tous des fidèles de l'ancien président. S'y trouve notamment le général Dogbo Blé, le commanditaire présumé. Il dirigeait la redoutable garde républicaine de Laurent Gbagbo. Le 4 avril 2011, la violence se déchaîne à Abidjan entre les partisans de l'ancien président et ceux d'Alassane Ouattara. Un commando armé se présente à l'accueil du Novotel. Il veulent la liste des clients. Ils cherchent notamment les journalistes étrangers. Le patron de l'hôtel, Stéphane Frantz di Rippel refuse de la leur donner. Il est embarqué avec un autre Français, Yves Lambelin, qui dirige un groupe privé et deux de leurs collaborateur, béninois et malaisien.

Torturés, tués et jetés dans la lagune. Ces quatre hommes sont emmenés au palais présidentiel, où il seront torturés et tués avant d'être jetés dans la lagune. C'est ce que l'enquête a pu reconstituer. Seuls deux corps seront retrouvés et un seul identifié. L'ordre venait-il du président Gbagbo lui-même ? Les familles attendent toujours la vérité. Il y a un mois, une première audience a tourné court. la moitié des accusés manquait à l'appel. Au tribunal, certains sont encore acclamés par leurs soutiens comme des chefs de guerre.