Décès ce dimanche d'un casque bleu de la mission des Nations unies au Mali

Un casque bleu de la mission des Nations unies au Mali a été tué ce dimanche. (Illustration)
Un casque bleu de la mission des Nations unies au Mali a été tué ce dimanche. (Illustration) © AMAURY HAUCHARD / AFP
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avec AFP
Un casque bleu, opérant au sein de la mission des Nations unies au Mali, a été tué ce dimanche dans l'explosion d'une mine à Kidal, dans le nord du pays. Il faisait partie du contingent ghanéen de la Minusma. Il s'agit de l'opération de maintien de la paix ayant subi le plus de pertes humaines.

Alors qu'il participait à une patrouille, un casque bleu de la mission internationale des Nations unies au Mali a trouvé la mort selon le chef de l'opération, El-Ghassim Wane, qui l'a annoncé sur son compte Twitter. Il faisait partie du contingent guinéen de la Minusma, a précisé à l'AFP un responsable de la mission, sous le couvert de l'anonymat. "Il a d'abord été blessé et a succombé à ses blessures à notre hôpital de Kidal", a-t-il ajouté.

Ce nouveau décès intervient dans un contexte tendu de négociations sur le renouvellement du mandat de la Minusma, la mission de maintien de la paix de l'ONU ayant subi le plus de pertes humaines. Au total, 175 de ses Casques bleus sont morts dans des actes hostiles. "Terrible nouvelle qui vient allonger la longue liste de nos collègues ayant perdu la vie dans le cours de leur service au Mali", a réagi El-Ghassim Wane sur Twitter.

Le Mali, englué dans une crise politique et sécuritaire

Les engins explosifs improvisés (EEI) sont l'une des armes de prédilection des jihadistes contre la Minusma ainsi que les forces maliennes. Ils tuent aussi régulièrement de nombreux civils. Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantistes et jihadistes dans le nord.

 

Le pays est désormais dirigé par une junte qui s'est détournée de la France et de ses partenaires, et s'est tournée vers la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins. Ces violences ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.