David Cameron : la vidéo de l'EI menaçant la Grande-Bretagne est un "truc désespéré"

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avec AFP , modifié à
REACTION - Le Premier ministre britannique David Cameron a qualifié lundi de "truc désespéré" une vidéo, diffusée dimanche, où l'organisation djihadiste État islamique (EI) menace le Royaume-Uni et montre l'exécution de cinq "espions".

"Une organisation qui perd du terrain". Pour le Premier ministre britannique, il ne s'agit de rien d'autre que d'un "truc désespéré". David Cameron a réagi lundi à une vidéo, diffusée la veille, où l'organisation djihadiste État islamique (EI) menace le Royaume-Uni et montre l'exécution de cinq "espions".

"C'est un truc désespéré de la part d'une organisation dont les actions sont les plus méprisables et les plus horribles", a déclaré le dirigeant britannique lors d'un déplacement dans l'est de Londres. "Mais c'est une organisation qui perd du terrain". "Ils ne nous haïssent pas pour ce que nous faisons mais pour ce que nous sommes, car nous sommes une nation pleine de succès, tolérante, démocratique, multi-ethnique et pluri-religieuse", a ajouté David Cameron. "Nos valeurs sont bien plus fortes que les leurs. Cela prendra peut-être beaucoup de temps mais ils seront vaincus", a promis le dirigeant.

La vidéo, diffusée dimanche sur des sites djihadistes et rapportée par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE, débute avec les "aveux" devant la caméra de cinq hommes se disant originaires de Raqa, la "capitale" de facto de l'EI en Syrie. Ils sont présentés par un djihadiste s'exprimant en anglais comme étant des "espions". "Ceci est un message à David Cameron", dit ce djihadiste en s'exprimant avec un accent britannique. Il accuse les cinq hommes agenouillés d'être des "espions" à la solde de la Grande-Bretagne, qui selon lui, ont été "abandonnés" par le gouvernement britannique.

Un timing pas anodin. La Grande Bretagne, qui effectue des frappes aériennes sur les positions de l'EI en Irak depuis l'automne 2014, effectue également depuis début décembre des frappes en Syrie. Selon les experts, l'EI diffuse souvent des vidéos de propagande quand il subit des revers sur le terrain. Or la semaine dernière, les forces irakiennes ont repris à l'EI la ville de Ramadi, tandis qu'en Syrie une coalition de rebelles arabes et kurdes a repris le contrôle d'un barrage stratégique dans le nord.