Corée du Nord : Washington sanctionne 10 organisations et six individus chinois et russes

Washington avait déjà pris des sanctions contre une banque chinoise.
Washington avait déjà pris des sanctions contre une banque chinoise. © AFP PHOTO/KCNA VIA KNS
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avec AFP
Début juillet, Washington avait déjà pris des sanctions contre une banque chinoise accusée d'avoir favorisé des transactions au bénéfice d'entreprises liées au programme nucléaire nord-coréen.

Washington a annoncé mardi prendre des sanctions à l'encontre de 10 organisations et six individus chinois et russes, estimant que ceux-ci contribuaient au développement du programme nucléaire de la Corée du Nord. "Le département du Trésor continuera d'accroître sa pression sur la Corée du Nord en visant ceux qui soutiennent le développement des programmes nucléaires et balistiques et en les isolant du système financier américain", a prévenu le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, cité dans un communiqué.

"Il est inacceptable que des individus ou des entreprises en Chine, en Russie ou ailleurs permettent à la Corée du Nord de générer des revenus utilisés pour développer des armes de destruction massive", a-t-il ajouté. "En conséquence de la décision d'aujourd'hui, tous les biens et intérêts des personnes désignées seront bloqués aux États-Unis et les citoyens américains ont pour interdiction de commercer avec eux", a précisé le département du Commerce. Parmi les entreprises visées figurent notamment la société Dandong Rich Earth Trading, basée en Chine, et Gefest-M, société basée à Moscou, qui auraient toutes les deux acheté des matières premières (vanadium, métaux) au profit d'entreprises liées au programme de missiles balistiques nord-coréens.

Le "feu et la colère" de Trump. Début juillet, Washington avait déjà pris des sanctions contre une banque chinoise, Bank of Dandong, accusée elle aussi d'avoir favorisé des transactions au bénéfice d'entreprises liées à ce programme. Les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis étaient à leur comble il y a une dizaine de jours après de nouveaux tests de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Le président américain, Donald Trump, avait alors menacé de déchaîner "le feu et la colère" sur le Nord.

Le territoire américain de Guam dans le viseur. Pyongyang avait répliqué en promettant de tirer une salve de missiles à proximité du territoire américain de Guam, dans le Pacifique. Mais le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un, a finalement décidé de ne pas mettre immédiatement à exécution ce projet, tout en prévenant que la suite des opérations ne dépendait que du comportement de Washington.