Colombie : les Farc veulent créer un club de foot professionnel

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(image d'illustration) © RAUL ARBOLEDA / AFP
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avec AFP
Les ex-guérilleros des Farc veulent créer un club de football qui intégrera la Ligue professionnelle de Colombie.

Les ex-guérilleros des Farc, sur le point de former un parti politique après la signature d'un accord de paix historique, espèrent créer un club de football qui puisse intégrer la ligue professionnelle de Colombie, selon des sources concordantes.

Prêts à intégrer la seconde division. "Nous avons reçu, il y a une dizaine de jours, un courrier officiel (...) de la part des Farc, demandant à parler avec les responsables du football colombien sur leur participation à la sélection professionnelle", a déclaré Jorge Perdomo, président de la Dimayor (1ère division de Colombie), à Blu Radio. Jorge Perdomo a indiqué que l'ex-principale guérilla du continent américain demandait à "intégrer" la seconde division, qui compte 16 équipes, et "sûrement" le football féminin, qui en compte six.

Une décision sportive et politique. Il a cependant estimé que le fait que les Farc créent une équipe de foot "n'est pas facile" car il faut recueillir l'approbation des deux-tiers de l'assemblée de la Fédération colombienne de football et de la Dimayor, payer une cotisation. En outre, "il faut environ 10 millions de dollars et nous ne les avons pas. Nous avons toujours été des rêveurs, mais cela nous semble compliqué", a admis Pastor Alape, l'un des chefs des Farc, lors d'une conférence de presse à Bogota. Il a ajouté que "le seul stade disponible" pour un nouveau club se trouve dans le département du Caqueta, l'une des principales zones d'influence de l'ancienne guérilla dans le sud de la Colombie. 

Les Farc traités comme "n'importe quel citoyen". L'ONU doit terminer mardi d'extraire les armes des 26 zones où sont rassemblés les quelque 7.000 ex-guérilleros pour préparer leur retour à la vie civile et à partir de cette date, la Dimayor pourra se prononcer sur la requête des Farc. "Cette sollicitude (...) pourra être examiné selon les mêmes règles et conditions que celle de n'importe quel citoyen ou autre organisation", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Guillermo Rivera.