Brexit : May "déçue" du vote du Parlement britannique

La première ministre Theresa May négocie avec l'UE l'accord sur le Brexit.
La première ministre Theresa May négocie avec l'UE l'accord sur le Brexit. © PRU / AFP
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avec AFP , modifié à
La Première ministre britannique a déploré l'adoption par le Parlement d'un amendement lui octroyant un droit de veto sur l'accord final sur le Brexit. 

Theresa May s'est dite "décue" jeudi par l'adoption par le Parlement britannique d'un amendement lui octroyant un droit de veto sur l'accord final avec l'UE sur le Brexit. La Première ministre britannique a tout de même assuré que son gouvernement était en "bonne voie pour tenir ses promesses". "Je suis déçue par l'amendement", adopté grâce aux voix de certains députés conservateurs qui ont ignoré les instructions du gouvernement, a reconnu Theresa May en arrivant à Bruxelles pour un sommet européen. Mais "nous sommes en bonne voie pour tenir nos promesses sur le Brexit", a-t-elle assuré.

May de plus en plus isolée. Cet amendement, soumis par un député de la majorité conservatrice, l'ancien procureur général Dominic Grieve, prévoit que tout accord final conclu avec Bruxelles soit ratifié par un vote contraignant du Parlement de Westminster. Son adoption mercredi, rendue possible grâce aux voix de 11 députés conservateurs rebelles, illustre plus que jamais la fragilité de Theresa May, qui, depuis son revers aux dernières législatives de juin et la perte de la majorité absolue, est à la merci d'une fronde parlementaire.

"Ce vote n'arrêtera pas le Brexit." A Londres, le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson, défenseur de la première heure d'une sortie de l'UE, a jugé que ce vote "n'arrêtera pas une seule seconde le Brexit ou le processus du Brexit". Après un accord trouvé in extremis la semaine dernière à Bruxelles sur les trois dossiers prioritaires du divorce - la facture à solder par le Royaume-Uni, la frontière irlandaise et les droits des citoyens - les autres pays de l'UE devraient donner vendredi leur feu vert à l'ouverture d'une nouvelle phase dans les tractations avec Londres.