Plus de 12.000 poids lourds traversent la Manche chaque jour. 2:00
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Lionel Gougelot édité par Manon Bernard , modifié à
Chaque jour plus de 12.000 camions traversent la Manche pour rejoindre l'Angleterre, depuis Calais dans les Hauts-de-France. Comme les négociations du Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne stagnent, les douanes se préparent au pire et cherchent donc des solutions pour contrôler tous les véhicules. 
REPORTAGE

L'épilogue des négociations sur le Brexit se fait attendre. Lundi soir, les négociateurs entre l'Union européenne et le Royaume-Uni se sont mis d'accord pour prolonger les pourparlers, même si un accord paraît de plus en plus improbable. En attendant, à Calais, on s'organise pour éviter un engorgement au port et au tunnel sous la Manche au moment du rétablissement des formalités douanières.

12.000 poids lourds par jour traversent la Manche à Calais 

Tous les jours, 12.000 poids lourds traversent la Manche, à Calais, par le tunnel ou en bateau. Et s'il faut stopper en douane chaque camion pour vérifier sa cargaison ou ses documents, ce sera rapidement la paralysie. Pour éviter cela, les douanes, les services vétérinaires, les compagnies de ferries et Eurotunnel ont mis en place un système de contrôle numérisé. 

Ce dispositif est appelé la frontière intelligente. En amont de leur passage, les transporteurs devront déclarer en ligne leurs marchandises. Pendant la traversée, les services de douanes feront le tri entre les véhicules en règle qui pourront poursuivre librement leur route à la descente du bateau et ceux que l'on devra retenir pour une raison administrative ou sanitaire.

"Une frontière numérique"

"En réalité, la frontière, comme on l'imagine, où on est obligé de descendre avec une liasse de papiers pour obtenir des visas des différentes administrations présentes sur site, c'est une organisation qui a vécu. La frontière intelligente pourrait aussi être qualifiée de frontière numérique. C'est une frontière où l'essentiel est dématérialisé. Donc, il y a une petite gymnastique à acquérir et de nouvelles procédures", explique Benoît Rocher, le directeur adjoint du port de Calais.

L'enjeu : que les entreprises et les transporteurs routiers de toute l'Europe s'adaptent à ces nouvelles règles de formalités douanières. Faute de quoi, malgré les renforts d'effectifs de douanes et de services vétérinaires, il risque d'y avoir des embouteillages aux ports de Douvres et de Calais.