Belgique : fuites en série aux examens

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Après une épreuve d’histoire du bac belge annulée lundi à cause de fuites, d’autres examens ont subi le même sort. 

Les fuites d’examens n’ont pas fini de faire parler d’elles en Belgique. Lundi, une partie de l’épreuve d’histoire du CESS, l’équivalent du bac, a été annulée après la diffusion du sujet sur les réseaux sociaux. Plusieurs épreuves de l'examen du CE1D, qui a lieu quelques années avant le CESS, ont subi le même sort mercredi. En effet, les écrits du CE1D de sciences et de langues modernes du CE1D, qui concernent 56.000 élèves, ont elles aussi été annulées, la faute à de nouvelles révélations sur internet, selon le quotidien francophone La Libre Belgique. Et ce n’est pas terminé : les questions d’oral d’anglais de vendredi ont également fuité, nous apprend la chaîne de télévision publique francophone RTBF.

"Rien de tel ne s’est jamais passé dans les années antérieures". Ces annulations en série ont provoqué un tollé en Belgique. "Je souhaite exprimer ma plus vive indignation face à des comportements inadmissibles et irresponsables. Je m'interroge face à autant de fuites par rapport à autant d'épreuves alors que rien de tel ne s'est jamais passé dans les années antérieures", s’est défendue la ministre de l’Education, Joëlle Milquet, vivement critiquée dans le pays. Elle a ajouté que toute fuite entraînerait automatiquement l’annulation des épreuves.

Des mesures immédiatement annoncées. La ministre a aussitôt annoncé des mesures pour éviter une nouvelle fraude dans les années à venir. Elle a notamment "chargé des avocats d’introduire des procédures judiciaires et disciplinaires afin que les responsables des fuites soient identifiés." Joëlle Milquet a également évoqué la possibilité de ne livrer les copies que le jour même des épreuves.

Pas de nouvelles épreuves. Le ministère de l’éducation a indiqué que les examens annulés ne seront pas réorganisés. "L’évaluation dans les disciplines concernées fera l’objet d’une décision du conseil de classe", indique un communiqué des autorités locales. Mais cette décision est loin de faire l’unanimité. "Comment les conseils de classe vont-ils apprécier le cas d’un élève qui n’aurait eu que du rouge dans ses bulletins ?", se demande une enseignante interrogée par La Libre Belgique. A vos stylos, vous avez une heure pour y répondre...sans tricher.