Avant le G20, Vladimir Poutine critique protectionnisme et sanctions contre la Russie

Vladimir Poutine dénonce les sanctions économies américaines et européennes qui ont contribué à plonger son pays dans sa plus grave récession depuis 2008
Vladimir Poutine dénonce les sanctions économies américaines et européennes qui ont contribué à plonger son pays dans sa plus grave récession depuis 2008 © ALEXANDER ZEMLIANICHENKO / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Les sanctions contre la Russie "ne sont pas seulement sans perspective, mais vont à l'encontre des principes du G20 sur une coopération dans l'intérêt de tous les pays du monde", estime le président russe.

Le président russe Vladimir Poutine a critiqué jeudi, à la veille du sommet du G20 à Hambourg (nord de l'Allemagne), le protectionnisme commercial et les sanctions économiques occidentales contre la Russie, y voyant une forme de protectionnisme caché.

Des sanctions contraires aux principes du G20. Les sanctions décrétées contre Moscou par les Américains et les Européens sur fond de crise ukrainienne "ne sont pas seulement sans perspective, mais vont à l'encontre des principes du G20 sur une coopération dans l'intérêt de tous les pays du monde", écrit le dirigeant russe dans une tribune publiée dans le journal économique allemand Handelsblatt. "Le protectionnisme évolue en une règle de conduite, et des sanctions unilatérales, décidées pour des raisons politiques sur les investissements, le commerce et en particulier le transfert de technologie en deviennent une forme cachée", critique Vladimir Poutine.

De lourdes conséquences pour la Russie. Fin juin, l'UE a prolongé de six mois les sanctions contre la Russie, jusqu'au 31 janvier 2018, faute d'avancement dans la mise en oeuvre des accords de Minsk devant permettre une trêve des combats et un dialogue politique entre les rebelles pro-russes et le gouvernement ukrainien. Ces sanctions économiques, couplées à l'effondrement du prix du pétrole, avaient plongé la Russie dans sa plus longue récession depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000, et le pays commence à peine à se remettre.

Des relations ouvertes pour stimuler la croissance mondiale. "Je suis convaincu que seules des relations commerciales ouvertes, basées sur des normes et des standards uniformes peuvent stimuler la croissance de l'économie mondiale et favoriser une progression des relations entre États", plaide Vladimir Poutine qui doit rencontrer, à l'occasion du G20, son homologue américain Donald Trump, connu pour ses positions protectionnistes en matière de commerce.