Une semaine après l'explosion, des équipes recherchent toujours d'éventuels survivants. 1:40
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Nicolas Feldmann (depuis Beyrouth), édité par Ugo Pascolo
Venues prêter main forte aux Libanais, des équipes françaises spécialisées aident à la recherche de potentiels survivants de l'explosion qui a soufflé le port de Beyrouth il y a une semaine, faisant 171 morts et des centaines de blessés. 

"Il manque six pompiers, il faut qu'on les trouve." Une semaine après l'explosion dans le port de Beyrouth, qui a coûté la vie à 171 personnes, et blessé des centaines d'autres, des équipes spécialisées venues de Russie, du Qatar, de Turquie, mais aussi de France s'activent pour retrouver les 30 à 40 victimes toujours portées disparues. Parmi ces experts, Gentil de Passos, sapeur-pompier dans l’ONG du Groupe secours de catastrophe français. Devant une pelleteuse qui dégage des gravats sur le site de l'explosion, il attend de pouvoir s'enfoncer "dans une entrée avec différents couloirs" sous les décombres de béton et d'acier.

"Le miracle existe toujours"

"On va pénétrer pour faire notre propre reconnaissance", explique le pompier au micro d'Europe 1. Et même si une personne coincée sous les gravats aurait dû survivre une semaine sans aucune assistance, il garde espoir : "Le miracle existe toujours." Un optimisme que ne partage pas forcément le lieutenant Andréa, pour qui c'est désormais "quasiment mission impossible" de retrouver une personne vivante, les poches d'oxygène se faisant trop rares sous les décombres. 

Des plongeurs et des chiens renifleurs

Ce militaire de la sécurité civile coordonne la zone de recherche française, et notamment le cratère de 43 mètres de profondeur généré par l'explosion, désormais sous l'eau. Pendant ce temps, des plongeurs français et libanais cartographient les fonds. "C'est un travail qui peut servir à retrouver des personnes, mesurer l'étendue des dégâts, mais aussi à reconstruire", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Un peu plus loin, toujours sur le site de l'explosion, deux chiens reniflent les décombres. "Si jamais l'un d'entre eux sent quoi que ce soit, il va se fixer ou aboyer", détaille le lieutenant. Une attitude qui peut être le signe de la présence d'une victime, alors des équipes sont prêtes pour "confirmer le travail des chiens". Et pour identifier les corps, des gendarmes de l’Institut de recherche criminelle sont également mobilisés au côté des Libanais.