Au G7, Emmanuel Macron tente le six contre un

De g.à dr. : Theresa May, Angela Merkel, Donald Trump, Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Shinzo Abe et Giuseppe Conte.
De g.à dr. : Theresa May, Angela Merkel, Donald Trump, Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Shinzo Abe et Giuseppe Conte.
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William Galibert, envoyé spécial au Canada, édité par Ophélie Gobinet , modifié à
Très remonté contre son homologue américain, Emmanuel Macron a passé la matinée à tenter de convaincre ses partenaires européens de ne pas céder à la loi du plus fort.

Tous contre Trump, c'est en substance l'affiche du G7, qui se tient au Canada. Mais ce front tiendra-t-il ? La confrontation s'annonce très tendue entre le président américain et les autres dirigeants des plus grandes puissances économiques du monde. Les retrouvailles auront lieu vendredi soir dans un manoir, près de Québec. Très remonté contre son homologue américain, Emmanuel Macron a passé la matinée à tenter de convaincre ses partenaires européens de ne pas céder à la loi du plus fort.

En apparence, le cadre est bucolique. Mais il ne faut pas s'y fier. Dans le manoir de La Malbaie, perdu sur les rives du Saint-Laurent, c'est une bataille diplomatique qui s'annonce et déjà, on se prépare au pire. À l'image du président du Conseil européen Donald Tusk. "J'ai dit que le G7 de l'an dernier serait plus compliqué que cette année", lâche Tusk. "Mais non, cette fois, c'est encore pire."

Macron, chef de bande anti-Trump ? Dans cette bataille, Emmanuel Macron a-t-il vraiment l'étoffe d'un chef de bande ? C'est le défi du président français : devenir le leader du front uni pour dénoncer les choix de Donald Trump et mener la riposte contre ses sanctions économiques. Mais il faut convaincre le Japon, la Grande-Bretagne et même le Canada de partir en guerre frontale contre les États-Unis et c'est loin d'être gagné. Le chef de l'État commence par ses alliées européens qu'il a tous réunis pour un état des lieux afin de se préparer à l'affrontement contre Trump.

Arrivé en retard, Trump décale son entrevue officielle avec Macron. Quant au président américain, fidèle à ses habitudes, il n'en fait qu'à sa tête, prêt à devenir, s'il le faut, le dynamiteur de ce G7. Donald Trump a atterri avec une heure de retard et a déjà reporté de plusieurs heures le rendez-vous officiel en face à face prévu avec Emmanuel Macron…