Attaque au couteau au Japon : le domicile du suspect perquisitionné

La coutume japonaise veut que l'on apporte des qu'on apporte des boissons et mets qu'appréciait particulièrement un défunt.
La coutume japonaise veut que l'on apporte des qu'on apporte des boissons et mets qu'appréciait particulièrement un défunt. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP
Les enquêteurs ont passé au peigne fin la maison de Ryuichi Iwasaki, 51 ans, auteur d'une attaque au couteau mardi matin dans la ville ville de Kawasaki, qui a fait 2 morts et 17 blessés. 

La police japonaise a perquisitionné ce mercredi le domicile de l'homme qui, brandissant deux couteaux, a attaqué mardi un groupe d'enfants près de Tokyo, tuant une écolière et un parent d'élève.

L'agresseur de 51 ans, Ryuichi Iwasaki, est mort après avoir retourné son arme contre lui, et son mobile demeure pour l'heure inconnu. Les enquêteurs ont passé au peigne fin sa maison, située non loin des lieux du crime, à la recherche d'indices pour tenter de comprendre ce qui a pu le pousser à commettre ces meurtres, selon des images diffusées sur la chaîne de télévision publique NHK. Les médias locaux ont rapporté qu'il vivait avec des proches plus âgés, mais n'ont pas donné davantage de détails sur son profil ou sa profession. La police n'a pas fait de commentaire.

La plupart des victimes attendaient le bus scolaire

Cet acte "atroce", selon le terme du Premier ministre Shinzo Abe, est survenu peu avant 8 heures mardi en heure locale dans la ville de Kawasaki, au sud de la capitale japonaise. L'agresseur a surgi en silence au moment où les enfants attendaient leur bus scolaire, avant de les frapper un par un dans la file. Une fille de 11 ans et un diplomate de 39 ans, père d'une élève, ont succombé à leurs blessures. Dix-sept autres personnes ont été blessées, pour la plupart de jeunes enfants, ont précisé les autorités.

L'attaque a duré moins de 20 secondes, selon des informations de presse, citant des sources policières. Outre les deux armes du crime, deux autres couteaux ont été découverts dans le sac à dos du suspect, qu'il avait laissé dans une supérette à proximité. L'école Caritas sera fermée pour le reste de la semaine, et une aide psychologique prodiguée aux élèves. Ce genre de fait divers est rare au Japon, considéré comme un pays très sûr, où les jeunes écoliers se rendent souvent seuls à l'école, à pied ou par les transports en commun.

Le Japon sous le choc

"Les différents services du gouvernement vont travailler de concert pour assurer la sécurité des enfants", a promis mercredi le porte-parole de l'exécutif, Yoshihide Suga, à l'issue d'une réunion ministérielle sur le sujet. L'ensemble du pays était sous le choc, et de nombreux habitants déposaient mercredi des fleurs sur la scène du drame en hommage aux victimes. Il y avait aussi de nombreuses bouteilles de soda et de jus de fruits, la coutume voulant au Japon qu'on apporte des boissons et mets qu'appréciait particulièrement le défunt.