Assad avertit qu'une action occidentale "déstabiliserait davantage" la région

Bachar al-Assad a mis en garde jeudi contre toute action occidentale en Syrie.
Bachar al-Assad a mis en garde jeudi contre toute action occidentale en Syrie. © HO / Syrian Presidency Facebook page / AFP
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avec AFP , modifié à
Bachar al-Assad met en garde contre une action occidentale en Syrie qui pourrait déstabiliser le pays. 

Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde jeudi contre toute action occidentale qui "déstabiliserait davantage" la région, après les menaces occidentales de frappes en Syrie en riposte à une attaque chimique présumée.

"Toute action ne contribuera qu'à déstabiliser davantage la région", a dit Bachar al-Assad en recevant à Damas Ali Akbar Velayati, émissaire du guide suprême iranien Ali Khamenei, selon les comptes de la présidence syrienne sur les réseaux sociaux. Selon l'agence officielle iranienne Irna, Ali Akbar Velayati, conseiller de Ali Khamenei pour les questions diplomatiques, a déclaré au dirigeant syrien : "Comme par le passé, l'Iran fera bloc avec la Syrie en toutes circonstances." "La résistance de la Syrie face à l'une des guerres terroristes les plus dures qu'il soit et la foi de cette nation dans la victoire [...] est un exemple que chaque nation peut suivre", a ajouté Ali Akbar Velayati, selon Irna.

Une attaque chimique niée par les alliés de la Syrie. Une attaque chimique présumée samedi dans la ville de Douma, dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, a été imputée au régime par des secouristes sur place qui ont fait état de dizaines de morts. Le régime Assad et ses alliés, la Russie et l'Iran, ont nié toute attaque chimique dans cette ville, mais les États-Unis ont confirmé une telle attaque, accusé le régime et menacé de frappes de représailles en Syrie.

Offensive dans la Ghouta lancée mi-février. Lors de la rencontre à Damas, Bachar al-Assad et son hôte ont estimé que "les menaces de certains pays occidentaux concernant une agression contre la Syrie étaient basées sur des mensonges qu'ils ont eux-mêmes créés avec leurs agents, les groupes terroristes, après la libération de la Ghouta orientale", a rapporté la présidence. Après une offensive destructrice lancée mi-février par le régime avec l'appui de Moscou, les groupes rebelles de la Ghouta ont accepté des accords d'évacuation négociés par la Russie et ont quitté le secteur, une nouvelle victoire pour le régime syrien dans la guerre qui ravage son pays depuis 2011.