Argentine : la grand-mère de la Place de mai n'a pas retrouvé sa petite fille

L'organisation des Grands-mères de la place de Mai a été créée en 1977.
L'organisation des Grands-mères de la place de Mai a été créée en 1977. © JUAN MABROMATA / AFP
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avec AFP
Maria Mariani, l'une des fondatrices de l'organisation, avait annoncé jeudi avoir retrouvé sa petite fille enlevée pendant la dictature argentine.

Les autorités judiciaires argentines ont affirmé vendredi que des analyses génétiques officielles écartaient tout lien biologique entre Maria "Chicha" Mariani, l'une des fondatrices des Grands Mères de la Place de Mai en Argentine et une femme présentée la veille comme sa petite-fille.

Deux nouvelles analyses génétiques. L'Unité spécialisée dans les cas d'enfants enlevés à leur famille pendant la dictature a annoncé que deux analyses génétiques officielles contredisaient l'identification du 120e enfant "volé" annoncé jeudi. Jeudi, la Fondation Anahi, créée en 1989 par Maria Mariani après avoir quitté la présidence des Grands-Mères de la Place de Mai, s'était appuyée sur une analyse génétique privée et qui garantissait un taux de compatibilité de 99,9% pour annoncer l'identification de Clara Anahi, portée disparue le 24 novembre 1976 et présentée comme le 120e enfant "volé" par la junte pendant la dictature argentine (1976-1983).

Cinq cents enfants enlevés. Les Grands-mères de la Place de mai, une organisation fondée en 1977, en pleine dictature, s'activent depuis de longues années à rechercher ces petits-enfants portés disparus. Elles estiment que 500 bébés d'opposants politiques, enlevés à leur mère ou nés en captivité, ont ensuite été adoptés par des dignitaires du régime militaire, responsable de la mort ou de la disparition de 30.000 personnes.