Algérie : deux policiers tués dans un attentat suicide contre un commissariat

Le commissariat de police de Tiaret était visé (photo d'illustration).
Le commissariat de police de Tiaret était visé (photo d'illustration). © FAROUK BATICHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon une agence de presse officielle, le kamikaze, armé, a été empêché d'entrer dans le bâtiment par un policier qui s'est jeté sur lui et a péri dans l'explosion.

Deux policiers ont été tués jeudi en Algérie lorsqu'un kamikaze a déclenché sa ceinture d'explosifs après avoir tenté de pénétrer dans un commissariat à Tiaret, à environ 350 kilomètres au sud-ouest d'Alger, selon un nouveau bilan transmis par l'agence de presse officielle APS. L'attentat, dont un premier bilan faisait état d'un mort, a visé le quartier général de la police pour la préfecture de Tiaret, selon l'APS, qui cite la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN, état-major de la police).

"Acte de bravoure". "Un terroriste qui portait une ceinture explosive et (...) usant d'une arme, a voulu pénétrer dans l'enceinte du siège de la Sûreté de la wilaya" (préfecture), a expliqué l'agence officielle. "La riposte des policiers en faction a été prompte et l'un d'eux, dans un acte de bravoure, s'est jeté sur l'assaillant (...) à l'entrée du siège de la Sûreté, perdant la vie en même temps que le terroriste à la suite de l'explosion qui a suivi", a poursuivi l'APS, citant la DGSN. Un autre policier en faction, également touché par l'explosion, a succombé à ses blessures, a ensuite fait savoir l'APS qui précise que le kamikaze a également péri.

Il s'agit de la deuxième tentative d'attentat suicide contre un bâtiment de la police depuis le début de l'année en Algérie. En février, le groupe djihadiste Etat islamique avait revendiqué une attaque suicide avortée contre un commissariat de Constantine, à environ 430 kilomètres à l'est d'Alger. Là encore, un kamikaze avait tenté de pénétrer dans un commissariat mais en avait été empêché par les tirs d'un policier qui avaient déclenché les explosifs que l'assaillant portait sur lui.