Affaire Skripal : l'Australie rejoint les pays occidentaux et expulse deux diplomates russes

Malcolm Turnball, Australie crédit : MARK METCALFE / POOL / AFP - 1280
Malcolm Turnbull a annoncé que deux diplomates russes avaient sept jours pour quitter le territoire australien (image d'archives). © MARK METCALFE / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Australie s'est associée mardi au Royaume-Uni, aux États-Unis, à la France ou encore à l'Allemagne pour annoncer à son tour l'expulsion de deux diplomates russes considérés comme des "agents de renseignement".

L'Australie a annoncé mardi l'expulsion de deux diplomates russes, dans le cadre de représailles coordonnées du camp occidental à l'empoisonnement d'un ex-espion russe au Royaume-Uni, attribué par Londres à la Russie.

Une attaque "choquante". Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a déclaré que ces deux diplomates russes étaient "des agents de renseignement non déclarés" et avaient sept jours pour quitter l'Australie. "Cette décision reflète la nature choquante de l'attaque, la première utilisation offensive d'armes chimiques en Europe depuis la deuxième Guerre mondiale, avec une substance mortelle dans une zone habitée, mettant en danger un nombre inconnu de personnes", a affirmé le Premier ministre.

 

Il a expliqué que la décision du gouvernement intervenait à la suite des informations fournies par Londres selon lesquelles la substance utilisée lors de l'empoisonnement le 4 mars à Salisbury (sud de l'Angleterre) de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia était un agent neurotoxique d'un type développé en Russie.

Une "menace croissance pour la sécurité internationale". Selon Malcolm Turnbull, cet empoisonnement fait partie d'"un schéma de comportement dangereux et délibéré de l'État russe qui constitue une menace croissante pour la sécurité internationale". "Une telle attaque ne peut être tolérée par aucune nation souveraine", a ajouté le Premier ministre. "Nous soutenons avec force l'appel lancé à la Russie de révéler l'étendue de son programme d'armes chimiques conformément au droit international".

Une "provocation", selon les Russes. La Russie nie toute responsabilité dans l'affaire Skripal et dénonce une "campagne antirusse" et une "provocation" du Royaume-Uni et de ses alliés. Elle affirme avoir détruit depuis des années la totalité de ses programmes d'armes chimiques avec le concours de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

110 diplomates russes expulsés. La réaction de Canberra intervient notamment après celle des États-Unis, qui ont annoncé l'expulsion de 60 diplomates russes dans le cadre de cette affaire qui replonge le monde au temps de la Guerre froide. En tout, les expulsions de plus de 110 diplomates russes ont été annoncées depuis lundi par plus de 20 pays.