Villiers exporte le Puy du Fou en Russie

Philippe de Villiers a rencontré Vladimir Poutine, jeudi à Yalta, en Crimée.
Philippe de Villiers a rencontré Vladimir Poutine, jeudi à Yalta, en Crimée. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
C'EST VENDU - Deux déclinaisons du parc à thème vendéen ouvriront à Moscou et dans la région annexée de Crimée.

L'INFO. Fort de son succès, le Puy du Fou s'exporte. Le parc de loisirs vendéen, deuxième parc à thème de France avec 1,74 million de visiteurs en 2013, va désormais se décliner en Russie. Un accord prévoyant la création de deux parcs inspirés du Puy du Fou, l'un à Moscou et l'autre en Crimée annexée par la Russie, a été signé, a annoncé vendredi le consortium Puy du Fou International.

"Nous ne sommes pas dans une logique polémique", a expliqué Nicolas De Villiers, président du Puy du Fou et fils de Philippe de Villiers. "Nous avons conscience que la situation est tendue, en particulier autour de la question de la Crimée russe. Pour autant, il nous semble qu'organiser une coopération entre la France et la Russie est un acte de paix", a-t-il poursuivi, estimant peu crédible que la France puisse sanctionner le Puy du Fou. Le parc moscovite devrait voir le jour en 2016 et celui de Crimée en 2017.

Une rencontre Villiers-Poutine. L'annonce a été faite au lendemain d'une rencontre à Yalta, en Crimée, entre l'ancien président du parti souverainiste Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers et le président russe Vladimir Poutine, alors que l'Union européenne et les Etats-Unis appliquent des sanctions économiques contre Moscou sur fond de crise ukrainienne.

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Reçu pendant près d'une heure par Poutine dans le bureau du tsar Nicolas II, au palais d'été des Tsars, Philippe de Villiers, qui a abandonné ses mandats politiques pour se consacrer au Puy du Fou, n'a pas tari d'éloges sur son hôte. "À la sortie de l'entretien, Philippe de Villiers a déclaré qu'il était très impressionné par la hauteur de vue et le charisme du président Poutine", a rapporté le consortium Puy du Fou International.

Dans Le Figaro magazine, le 8 août dernier, Philippe de Villiers tressait déjà des lauriers au président russe. "L'Occident critique Vladimir Poutine parce qu'il est le seul à s'opposer au multiculturalisme et à l'américanisation", affirmait-il. "On assiste à une formidable inversion historique : jusqu'à la chute du Mur, nous avions le monde libre contre les Soviétiques et l'Internationale communiste ; désormais on a le monde libre - défendu par Poutine - contre les Américains et l'Internationale globaliste. Que reproche-t-on à Poutine, en fait ? De ne pas vouloir des Femen et de l'Otan ? Comme on le comprend !"

De son côté, Vladimir Poutine a souligné "qu'il regardait avec le plus grand intérêt le projet du Puy du Fou d'un parc historique sur l'histoire de la Russie", selon des propos rapportés par le consortium.