Une piste pour prévenir les infarctus

Selon des chercheurs américains, des malformations de cellules sanguines pourraient permettre de prédire les attaques cardiaques.
Selon des chercheurs américains, des malformations de cellules sanguines pourraient permettre de prédire les attaques cardiaques. © MaxPPP
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FF avec AFP
Des malformations de cellules pourraient permettre de prédire les attaques, selon une étude.

C'est une étude qui pourrait modifier en profondeur la prévention des crises cardiaques. Selon des chercheurs américains, des malformations de cellules sanguines pourraient permettre de prédire les attaques cardiaques.

L'étude de chercheurs du Scripps Translational Science Institute (STSI), publiée mercredi, révèle que les victimes d'attaques cardiaques ont des cellules dites "endothéliales" endommagées.  Ces cellules,  qui tapissent l'intérieur des parois du coeur et des vaisseaux, sont anormalement grosses et présentent des malformations chez les victimes d’attaques. Elles ont également parfois des doubles noyaux.

Des indicateurs fiables du risque d’attaque

De tels marqueurs, s'ils sont détectés, pourraient permettre de faire de ces cellules des indicateurs fiables du risque d’infarctus.

L'étude a mis en évidence que 50 patients traités en urgence pour des attaques cardiaques dans des hôpitaux San Diego, en Californie présentaient des cellules avec ces malformations.  Ce qui n’était pas le cas pour les 44 autres participants en bonne santé.

Mieux évaluer l’imminence du risque

Si les facteurs de risque cardiovasculaires sont bien connus, notamment le tabagisme, l'obésité ou le cholestérol, les médecins ne parviennent pas encore à évaluer l'imminence du risque. "La capacité de diagnostiquer l'imminence d'une attaque cardiaque est depuis longtemps considérée comme le Graal de la médecine cardiovasculaire," rappelle Eric Topol, principal auteur de l'étude et directeur du STSI.

"Avec des validations supplémentaires, l'espoir est de développer ce test pour un usage commercial d'ici à une ou deux années," a expliqué un des chercheurs, Raghava Gollapudi. "Ce serait un test idéal pour déterminer si un patient est au bord d'une attaque cardiaque ou pourrait en avoir une dans les semaines à venir".