Une démission du DG de BP ?

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Tony Hayward pourrait quitter ses fonctions dans les "24 ou 48 heures", selon la BBC.

C'est la conséquence directe de la marée noire. Tony Hayward, le directeur général BP, devrait quitter ses fonctions dans les prochains jours, a annoncé la BBC.

Une prime de départ réduite

Selon la chaîne britannique, le patron du géant pétrolier britannique devrait annoncer son départ dans les 24 heures qui viennent. Le Sunday Times précise que Tony Hayward, qui a été sévèrement critiqué pour sa gestion de la marée noire dans le golfe du Mexique, est résolu à démissionner avant l'annonce, mardi, des résultats semestriels du groupe.

Place à Robert Dudley ?

En outre, la BBC a indiqué que le dirigeant de 52 ans devrait être remplacé par l'Américain Robert Dudley qui avait déjà pris en juin la direction effective des opérations du groupe pétrolier contre la marée noire dans le golfe du Mexique, que pilotait jusque-là Tony Hayward.

Robert Dudley est membre du conseil d'administration du groupe britannique, en charge des activités aux Amériques et en Asie. Il est entré chez BP au moment du rachat en 1998 par le groupe britannique de la compagnie pétrolière américaine Amoco, au sein de laquelle il travaillait depuis une vingtaine d'années.

Aucune décision de prise

Pour autant, le groupe pétrolier britannique BP a indiqué lundi qu'aucune "décision définitive" n'avait encore été prise sur un changement de sa direction. Dans un bref communiqué à la Bourse de Londres lundi matin, le groupe "note les spéculations de la presse du week-end sur de possibles changements de la direction et sur la charge encourue quant aux coûts de la marée noire dans le Golfe du Mexique" et "BP confirme qu'aucune décision définitive n'a été prise sur ces sujets".

Un conseil d'administration se tient lundi soir "avant l'annonce des résultats du deuxième trimestre" mardi. Les décisions seront annoncées "de manière appropriée", indique le groupe.

D’après le quotidien Sunday Telegraph, le conseil d'administration de BP, qui se réunira lundi, examinera la possibilité de réduire la prime de départ du patron, afin d'éviter toute controverse politique.

Une succession déjà en place

Le directeur général, qui travaille pour le groupe depuis 28 ans, a droit à un an de salaire, soit plus d'1,2 million d'euros, auquel s'ajoute une prime annuelle de plus de deux millions d’euros ainsi qu'une retraite de près de 717.000 euros par an.